Un haut diplomate autrichien, récemment révoqué de son poste, est soupçonné d’avoir fait fuiter des documents confidentiels liés à l’agent neurotoxique Novitchok et à l’affaire Skripal, ont affirmé samedi 30 octobre des médias autrichiens.
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Johannes Peterlik, ambassadeur en Indonésie, avait été démis de ses fonctions mi-octobre à la suite de l’ouverture d’une «procédure judiciaire» à son encontre, selon le ministère autrichien des Affaires étrangères contacté par l’AFP.
Vidéo à l’appui
Aucun détail n’a été officiellement fourni sur les accusations visant le diplomate, secrétaire général du ministère entre 2018 et 2020. Mais selon les quotidiens Die Presse et Der Standard, qui ont eu accès à une ordonnance du tribunal, Johannes Peterlik a transmis en octobre 2018 des documents classifiés à un ex-agent secret autrichien, accusé d’espionnage au profit de la Russie.
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Les enquêteurs s’appuient sur une vidéo de cet ancien fonctionnaire des services de renseignement intérieurs (BVT) montrant les fichiers en question et sur les contacts réguliers de ce dernier avec le diplomate, dont le téléphone et l’ordinateur ont été saisis début septembre.
La coopération internationale «mise en péril»
Les autorités autrichiennes avaient reçu ce dossier de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), basée à La Haye (Pays-Bas), et Johannes Peterlik avait demandé de le consulter.
«La coopération internationale dans le domaine du renseignement a été mise en péril», ont souligné les enquêteurs, cités par Die Presse. Les documents contenaient des informations sur la formule du Novitchok, produit neurotoxique développé à des fins militaires à l’époque soviétique. Ils comportaient aussi des informations sur l’empoisonnement de l’ex-agent double russe Sergueï Skripal, survenu en mars 2018 dans la ville de Salisbury en Angleterre.
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