Les plus belles expos à admirer en galeries à Paris en février


Profitez du meilleur de l’art contemporain : photo, peinture, installations, sculptures… Si dans les musées, les expos sont en train de se terminer, le mois de février foisonne de belles propositions en galeries. Avec une entrée qui ne coûte rien, cela serait dommage de s’en priver !

Les galeries parisiennes défendent de nombreux talents qu’elles n’hésitent pas à régulièrement exposer. On voyage en Afrique à la 193 Gallery et chez Templon, lesquels nous dévoilent la crème de la scène actuelle. On s’évade dans les nuages capturés au vol par la chambre noire de Yannig Hedel chez Bigaignon… On pourra aussi rêver devant les toiles cosmiques de Fabienne Verdier, à admirer sur rendez-vous dans un cabinet d’architecte.

Voyage autour du globe à la 193 Gallery

Hyacinthe Ouattara, Les Signes de l’âme

Hyacinthe Ouattara, Les Signes de l’âme, 2023

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Installée à deux pas de la place de la République, la 193 Gallery est résolument ouverte sur le monde. Jusqu’à la fin février 2024, ce n’est d’ailleurs pas une mais trois expositions qui y révèlent des artistes venus d’Amérique centrale et d’Afrique de l’Ouest, en particulier la dynamique scène togolaise contemporaine. On commence avec l’espace du 21 de la rue Béranger réunissant quatre artistes, du Guatemala, du Panama et du Salvador, dont le point commun est d’explorer la matière, du tissu ikat au patchwork, et la couleur, creusets de leur identité et leur culture. Le voyage vous conduit ensuite au numéro 24, pour plonger dans le monde chargé de spiritualité du Burkinabé Hyacinthe Ouattara (né en 1981). Dans son œuvre poétique, le tissu et la peinture indigo servent de trame à la mémoire des hommes. À l’étage, la 193 Gallery a été investie par la commissaire d’exposition et journaliste d’art Armelle Malvoisin (plume de Beaux Arts Magazine), laquelle a convié cinq artistes du Togo explorant divers médiums, de la sculpture à la photo en passant par la peinture. Chaque pièce porte ici son histoire, à la fois intime et collective. M.B.

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La mémoire du monde. Hyacinthe Ouattara

Du 6 janvier 2024 au 25 février 2024

www.193gallery.com

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Magies ordinaires. Scène togolaise

Du 6 janvier 2024 au 25 février 2024

www.193gallery.com

La compagnie céleste de Fabienne Verdier en deux lieux

Fabienne Verdier, Horizon #8

Fabienne Verdier, Horizon #8, 2023

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© Fabienne Verdier / Courtesy Galerie Lelong & Co., Paris

Envoûtant et cosmique, l’art de Fabienne Verdier (née en 1962) se contemple en deux endroits de la capitale. D’abord dans une agence d’architecture de la rue du Bac, chez Valode et Pistre, qui accueille ses « Rainbows Paintings » que certains ont pu admirer en 2022–2023 au musée Unterlinden de Colmar. Pour la petite histoire, c’est Denis Valode qui en 2006 a conçu et réalisé l’atelier de Fabienne Verdier à Hédouville dans le Val-d’Oise, allant jusqu’à imaginer pour la peintre une immense fosse dans laquelle elle manie ses gigantesques pinceaux suspendus. Aujourd’hui, Fabienne Verdier vient se poser dans l’univers des architectes. Attentive à la nature et au cosmos, l’artiste dévoile aussi ses inspirations à la librairie de la galerie Lelong dans une série de dessins. Ces derniers sont nés au cours de l’été 2023 alors que Fabienne Verdier séjourne dans la baie de Porto-Vecchio en Corse. Rochers, pins tortueux, mer… : l’horizon est sa matière ! M.B.

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Rainbows Paintings de Fabienne Verdier

Du 16 janvier 2024 au 9 mars 2024

L’exposition est ouverte au public aux horaires d’accueil de l’agence du lundi au vendredi de 9h15 à 18h, sur rendez-vous auprès de Sudji Lascols à [email protected] ou par téléphone au 01 53 63 22 00.

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Fabienne Verdier. Horizons et Chênes-lièges

Du 18 janvier 2024 au 9 mars 2024

www.galerie-lelong.com

De la photo pour s’évader

Yannig Hedel, Le Dépôt de Saint Fons

Yannig Hedel, Le Dépôt de Saint Fons, 1976

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Courtesy Galerie Bigaignon, Paris

Yannig Hedel, dont les tirages figurent dans de nombreuses collections privées et publiques dans le monde, montre ses premières années chez Bigaignon, galerie d’art contemporain « photosensible », selon son expression. Né en 1948 à Saint-Nazaire, l’artiste s’installe à vingt-deux ans à Lyon, ville qui va le captiver par sa lumière et ses lignes architecturales. Graphique et épurée, la sélection des photographies prises entre 1976 et 1986, aux jeux d’ombres subtils, laissent entrevoir le style plein de grâce d’Hedel. Un moment de douceur à faire durer cet hiver. M.B.

Les migrations africaines d’Alioune Diagne

Alioune Diane, L’Heure du sauvetage

Alioune Diane, L’Heure du sauvetage, 2023

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© Alioune Diane / Courtesy de l’artiste et Galerie Templon, Paris —Brussels — New York

Scènes de pêcheurs, paysages mélancoliques… Si vous n’êtes pas encore tombés dans les filets d’Alioune Diagne (né en 1985), son exposition à la galerie Templon vous fera chavirer. Créateur du mouvement « figuro-abstro », le peintre sénégalo-français propose une expérience immersive et sensible autour de l’émigration. « Je veux parler de ces sujets (…) l’émigration est aujourd’hui une douloureuse réalité », affirme-t-il. Pour cette exposition « Seede » (« le témoignage » en wolof), l’artiste dévoile des scènes de vie de pêcheurs locaux rencontrés sur les côtes du Sénégal. Avec un langage graphique inspiré de la calligraphie et du pointillisme, le peintre fait un véritable travail de reporter. Les tableaux d’Alioune Diagne sont également exposés au musée des Beaux-Arts de Rouen jusqu’au 5 mars à l’occasion du festival d’art contemporain La Ronde. L’artiste représentera également le pavillon sénégalais à la Biennale de Venise cette année : à suivre ! M.MD. 

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Alioune Diagne : Seede

Du 6 janvier 2024 au 24 février 2024

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Jean-Michel Alberola. Les Rois de Rien et les années 1965-1966-1967

Du 6 janvier 2024 au 24 février 2024

Les monstres d’Hélène Delprat chez Hauser & Wirth

Hélène Delprat, L’Enterrement de la sardine

Hélène Delprat, L’Enterrement de la sardine, 2023

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© Hélène Delprat, Adapg, Paris, 2024 / Courtesy de l’artiste et Galerie Hauser & Wirth, Paris / Photo Nicolas Brasseur

Si vous cherchez de la légèreté, passez votre chemin… Car l’esprit de la plasticienne Hélène Delprat (née en 1957) vous mettra en ébullition : « J’aime les choses rugueuses, grinçantes, un peu monstrueuses ou extravagantes. » Voilà pour le ton ! Depuis une quarantaine d’années, l’inclassable Française habite une peinture foisonnante qui triture la vie et la mort. Pour la première fois à la galerie Hauser & Wirth, qu’elle vient de rejoindre, Delprat présente une sélection de nouvelles peintures, sculptures, vidéos et installations, qui investit deux étages de l’espace parisien. Les surfaces sont texturées, ça grouille de symboles et d’images (souvent guerrières). Hélène Delprat est une éponge : « Intellectuellement, je pars de tout ce que je vois », explique-t-elle, « […] Il n’y a pas vraiment de travail préparatoire, sauf toutes ces lectures, toutes ces curiosités, ces journaux que je feuillette et ces informations que j’écoute, toutes les photos que je fais ou que je découpe. La préparation c’est juste ce que je vis. » L’artiste figure aussi dans le parcours de l’exposition collective «  À partir d’elle. Des artistes et leur mère » à voir au BAL à Paris jusqu’au 25 février. M.B.

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Hélène Delprat. Monster soup

Du 20 janvier 2024 au 9 mars 2024

www.hauserwirth.com

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À partir d’elle. Des artistes et leur mères.

Du 12 octobre 2023 au 25 février 2024

www.le-bal.fr



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