Le ministère veut renforcer le rôle des médecins du travail dans la vaccination


Une circulaire invite les services de prévention et de santé au travail à mettre en place dès janvier un «plan d’action» pour tenter de convaincre les salariés non-vaccinés.

Toute aide est la bienvenue pour atteindre les 5,6 millions de Français pas encore vaccinés. Parmi eux, de nombreux salariés qui pourraient se laisser convaincre par leur médecin du travail. C’est du moins ce qu’espère le ministère du Travail qui entend renforcer le rôle de ces professionnels dans la vaccination contre le Covid-19. Ces derniers ont l’autorisation d’injecter une dose aux salariés volontaires depuis le mois de février 2021.

Afin de mettre toute la profession en ordre de bataille la ministre du Travail, Élisabeth Borne et le secrétaire d’État chargé de la Santé, Laurent Pietraszewski ont dévoilé ce mercredi une «circulaire relative au renforcement de la vaccination anti Covid-19 auprès des salariés» à destination des services de prévention et de santé au travail (SPST) et que s’est procurée le Figaro. Soulignant l’effort déjà fourni depuis le début de la vaccination par ces professionnels qui ont, selon la circulaire, réalisé plus de 2 millions d’injections «au sein des services et en centre de vaccination», la ministre et le secrétaire d’État veulent «conforter la mobilisation massive des SPST» en particulier dans les «très petites et petites et moyennes entreprises (TPE/PME) et les secteurs d’activité dans lesquels la vaccination et la moins avancée».

Trois axes

Les services sont donc invités à mettre en œuvre «dès les prochains jours» le dispositif décrit par la circulaire et qui repose sur trois axes. Le premier consiste à «sécuriser les approvisionnements en vaccin». La circulaire insiste sur la nécessité pour les SPST de passer commande les 27 et 28 décembres afin de disposer d’un stock suffisant au retour des vacances des salariés début janvier.

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Deuxième axe du dispositif : la mise en place d’un «plan d’action vaccinal» par chaque service avec pour objectif de «proposer de façon systématique la vaccination lors des visites ou examens de santé au travail». Le professionnel de santé devra, dans ce cadre, à chaque fois «demander au salarié son statut vaccinal» et «l’informer et le sensibiliser» en cas de réponse négative. Le plan prévoit également «de planifier des séances de vaccination chaque semaine au sein du SPST ou en milieu professionnel» avec, en amont, «des actions individuelles auprès des salariés» sous forme de mails ou d’appels téléphoniques «pour toucher (ceux) réticents à la vaccination». Ce plan devra être présenté dès la première semaine de janvier aux Dreets, organes chargés des missions du système d’inspection du travail.

Enfin, selon le troisième axe présenté par la circulaire, les services de prévention et de santé au travail «sont invités à prendre contact avec les autorités sanitaires et notamment les agences régionales de santé» afin de «mobiliser de leurs personnels dans les centres de vaccination».



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