Les enseignes E.Leclerc, Système U et Lidl ont fait des demandes similaires ces derniers jours, en pleine ruée sur les tests avant les fêtes.
Après E.Leclerc, Système U et Lidl, au tour d’Intermarché de rejoindre la campagne de la grande distribution pour avoir le droit de commercialiser des autotests. «Laissez-nous vendre des autotests», a exhorté Vincent Bronsard, président d’Intermarché et Netto, dans une interview au Parisien parue ce vendredi, estimant que la grande distribution, avec ses «plus de 10.000 points de vente», pouvait «jouer un rôle majeur dans la protection sanitaire des Français».
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Le patron de l’enseigne appelle l’État à suivre l’exemple de plusieurs de nos voisins européens (Allemagne, Portugal, Belgique), dans lesquels «les autotests sont en accès libre» en grande surface. Une option à laquelle s’est toujours refusé le gouvernement, choisissant de n’autoriser que les pharmacies à vendre ces tests par prélèvement nasal à réaliser soi-même.
Mais la semaine dernière, Olivier Véran a semble-t-il ouvert la porte à leur commercialisation en supermarchés, expliquant que leur accès allait «être facilité» pour les fêtes de fin d’année. Les ruptures de stocks d’autotests en pharmacie, face à la ruée des Français, pourraient également changer la donne.
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Des autotests «à prix coûtant»
S’il y est autorisé, le patron d’Intermarché Vincent Bronsard affirme au Parisien être capable de «disposer de trois millions d’autotests» en une semaine. Des tests qui seraient vendus «à prix coûtant», assure-t-il, soit «moins de 2 euros» l’unité.
Une promesse également faite par Lidl France. Invité sur BFM Business mardi, son directeur exécutif achats et marketing Michel Biero a estimé que «ce serait bien pour les Français, au même titre que les masques, qu’on puisse les vendre». «Si M. Véran nous autorise demain à les vendre, on se posera la question et on en commandera probablement», a-t-il affirmé.
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D’autres enseignes se sont montrées plus offensives. C’est le cas de Système U, dont le président Dominique Schelcher a estimé ce vendredi matin sur Twitter que «le refus d’autoriser la vente d’autotests dans la grande distribution (était) vraiment incompréhensible». Michel-Edouard Leclerc, patron du groupe E.Leclerc, a lui dénoncé jeudi sur Franceinfo «une question de corporatisme», pointant «une querelle idiote» entre pharmaciens et grande distribution. «On en a en stock mais on n’a pas le droit d’en vendre», a-t-il indiqué. Carrefour avait également acheté un million d’autotests en mars dernier, en prévision d’une autorisation de vente, qui n’est finalement jamais venue.
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