Cinquième plan national pour les soins palliatifs


Plus un seul département ne doit être dépourvu de structures palliatives à l’horizon 2024. C’est pourquoi le 5e plan national pour les soins palliatifs présenté par le Gouvernement pour 2021-2024 vise à accentuer les efforts des plans précédents.

Il mobilise 171 millions d’euros dédiés à l’accès aux soins palliatifs et à l’accompagnement de la fin de vie, afin de garantir à tous les Français de bonnes conditions de prise en charge.

Près de 5 millions d’euros seront mobilisés dès 2021 pour renforcer les équipes mobiles de soins palliatifs.

Ce 5e plan se structure autour de 15 actions permettant d’augmenter l’offre de soins palliatifs tant en ville qu’en établissement, mais également de programmer plus précocement les traitements dans les parcours de santé, de développer la formation en soins palliatifs, de soutenir l’expertise et les travaux de recherche et ainsi, d’améliorer les connaissances dans ce domaine. Notre objectif est clair : d’ici 2024, tous les départements doivent bénéficier de structures de soins palliatifs.

La volonté du Gouvernement est de structurer le secteur pour garantir aux personnes et à leur entourage une prise en charge adaptée et de proximité, coordonnée avec la médecine de ville, et de faire bénéficier les professionnels – notamment les équipes des EHPAD – de l’appui nécessaire et de l’expertise requise en soins palliatifs ainsi qu’en accompagnement de la fin de vie.

Trois priorités

Pour cela, le plan s’articule autour de trois priorités :
 

  1. Favoriser la connaissance de leurs droits par les personnes concernées : parler des soins palliatifs et améliorer les connaissances sur le sujet, c’est permettre à chaque citoyen d’exercer ses droits et d’être pleinement acteur de sa propre fin de vie, de manière éclairée. Parce que seuls 18% des Français déclarent avoir rédigé leurs directives anticipées, des campagnes d’information et de sensibilisation seront menées par le Centre national des Soins Palliatifs et de la Fin de Vie ;
  2. Conforter l’expertise en soins palliatifs en développant la formation et en soutenant la recherche : l’offre de formation, à la fois des professionnels et des aidants, doit être étendue pour favoriser l’intégration de ce thème à la filière universitaire et à ses cursus. Des postes d’enseignants hospitalo-universitaires et d’assistants spécialistes seront donc financés ainsi que des années-recherche en soins palliatifs. En outre, la Plateforme Nationale pour la Recherche sur la fin de vie sera mobilisée ;
  3. Définir des parcours de soins gradués et de proximité en développant l’offre hospitalière de soins palliatifs, en renforçant la coordination avec la médecine de ville et en garantissant l’accès à l’expertise : concrètement, des unités de soins palliatifs seront créées dans les départements non pourvus et les équipes mobiles de soins palliatifs, renforcées. Par ailleurs, des cellules d’animation de soins palliatifs seront mises en place dans chaque région et l’hospitalisation à domicile (HAD) sera davantage mobilisée. Par ses mesures, le plan national garantira également la permanence de l’accès aux soins palliatifs par le biais d’astreintes dédiées, en coopération avec les acteurs du premier recours : celles-ci pourront s’articuler avec les astreintes gériatriques déjà en place sur le territoire.
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