Le projet Valoveau, porté par l’Institut de l’élevage et démarré en 2021, cherche à développer de nouveaux débouchés pour les veaux d’origine laitière.
Au-delà du renouvellement, où partent vos veaux laitiers de 15 jours ? Le contexte est aujourd’hui incertain : les débouchés français en veaux de boucherie, bovins et bœufs traditionnels de 3 ans se réduisent. Reste les exportations vers l’Espagne mais quid de la durabilité de ce marché ?
Face à ça, les importations de viande augmentent, notamment pour la RHD (qui représente tout de même 20 % de la viande bovine consommée en France). La restauration hors domicile est en majorité approvisionnée par des viandes importées issues de carcasses légères d’animaux laitiers. Pourquoi ne pas valoriser nos veaux laitiers français directement plutôt ?
Objectif : développer de nouveaux itinéraires de production de viandes rouges à partir de veaux d’origine laitière, porteurs de valeur ajoutée pour les filières lait et viande, et répondant aux attentes sociétales en termes de bien-être animal et d’environnement.
C’est ce que cherche à développer le projet Valoveau porté par l’Idele, en partenariat avec les chambres d’agriculture de Bretagne, de Normandie, des Ardennes et des Vosges et avec un appui de la coopérative EMC2. Plusieurs itinéraires de production sont actuellement testés, notamment la conduite de veaux croisés élevés en jeunes bœufs et génisses à l’herbe à la ferme expérimentale des Bouviers (56), mais aussi dans les trois grandes zones de production laitière : la Bretagne, la Normandie et le Grand-Est.
Le projet, démarré en septembre 2021, devrait rendre ses conclusion avant la fin 2024. Seront évalués : la qualité des viandes, le bien-être des animaux, les impacts environnementaux et les performances économiques dans les différents bassins de production.