un vote sous tension à droite


Les adhérents du parti LR sont appelés aux urnes samedi pour choisir la méthode de départage des candidats à la présidentielle.

Les candidats de la droite et du centre seront fixés, samedi, sur la méthode qui permettra de les départager. Primaire ouverte ou congrès fermé, les adhérents des Républicains sont appelés aux urnes numériques pour choisir une solution, sachant qu’à la veille du vote, la seconde option était jugée la plus probable. Au-delà des modalités fixées par le dernier bureau politique, si chacun attend le résultat de scrutin interne avec impatience, c’est d’abord pour en finir avec un épisode jugé «interminable» et resté longtemps «trop obscur» aux yeux des militants. «C’est catastrophique, car pendant qu’on fait notre tambouille sur le départage, nos adversaires font campagne!», s’insurge un député LR.

Certains élus ne veulent pas enterrer trop tôt la primaire ouverte, croyant que les adhérents «comprendront» l’intérêt d’un choix élargi aux sympathisants de la droite pour consolider l’assise de celui ou de celle qui sera désignée le 4 décembre. Xavier Bertrand n’a pas fait mystère de son hostilité à toute primaire, Michel Barnier s’est dit à l’aise avec les deux formules et, chez Valérie Pécresse, beaucoup croisent les doigts en espérant une primaire ouverte.

Scepticisme et supercherie

Si Julien Aubert juge l’ouverture comme une solution ; il nuance néanmoins l’analyse en rappelant qu’en 2007, Nicolas Sarkozy avait été désigné en congrès fermé. «Quand un candidat suscite l’enthousiasme, tout le monde suit», estime le député du Vaucluse, peu inquiet sur la solidité des relations avec les formations du centre. Pourtant, on ne cache pas un certain scepticisme chez Hervé Morin et si, samedi, le congrès fermé devait l’emporter, il est fort probable que son mouvement, Les Centristes, se fasse entendre. Y compris au Sénat, où certains ont perçu l’option du vote en congrès fermé comme une façon de les exclure du processus de désignation. «C’est assez incompréhensible comme choix alors que Les Républicains et les centristes gouvernent ensemble dans les villes, les départements, les régions et au Sénat», fait valoir un centriste très remonté.

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Si Christian Jacob a rendez-vous avec l’UDI la semaine prochaine en vue des législatives, les élus centristes comptent bien lui rappeler qu’ils sont désormais très libres de tout engagement… Ils ne sont pas les seuls. Gérard Larcher, partisan d’une primaire ouverte, n’a pas non plus apprécié le choix du congrès. «C’est une supercherie de faire croire que la primaire ne marche pas, c’est Fillon qui n’a pas marché», indique un sénateur LR sur la même ligne que Gérard Larcher.



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