Snowpiercer sur Netflix : quelles différences entre le film et la série ? – News Séries à la TV


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Si la série Snowpiercer diffusée sur Netflix est bien l’adaptation du film de Bong Joon Ho sorti en 2013, lui-même adapté de la bande dessinée belge Le Transperceneige, plusieurs différences majeures existent entre les différentes versions, qu’ils s’agissent de libertés artistiques prises par les scénaristes ou de changements inévitables, inhérents au format.

La temporalité

Lorsque le film commence, cela fait déjà près de 17 ans que le train a quitté le quai sans plus jamais s’arrêter. Au début de la série, le petit récap’ animé imaginé pour rappeler la BD nous apprend qu’ici ça ne fait “que” 7 ans. Ainsi, la plupart des enfants et ados de la série, en dehors de ceux nés à bord, ont connu le monde d’avant et en ont des souvenirs plus ou moins précis. Des enfants qui n’ont par ailleurs pas la même utilité dans le récit et sont moins présents dans les intrigues, sauf deux, à deux positions opposées dans le système de classes. Cette différence dans la temporalité n’a en tout cas pas d’incidence particulière sur le récit, elle semble surtout permettre de rajeunir les personnages plus aisément.

Le ton

Sans s’aventurer dans une critique argumentée de ce choix, on comprend rapidement que la série adopte un ton beaucoup plus réaliste que le film, quitte au passage à en montrer les limites -ce train fantastique reste une invention improbable- et abandonne l’humour et la fantaisie propres au style de Bong Joon Ho, que l’on retrouve aussi dans d’autres de ses oeuvres comme Okja et Parasite. Le fond du discours demeure, mais la farce disparait, à l’image du personnage incarné par l’inénarable Tilda Swinton, la “voix” du train, dont l’équivalent sériel, joué par Jennifer Connelly, n’est pas du tout excentrique mais terre à terre et douée d’empathie.

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M. Wilford

Le personnage central de M. Wilford, dont le visage n’est révélé qu’à la fin du film sous les traits d’Ed Harris alors qu’il a pour obsession de maintenir un “équilibre” en se débarrassant des plus pauvres, est bien différent dans la série. Dans un rebondissement surprise révélé dès le début, il n’est pas à bord du train, on le suppose même mort, et c’est Melanie Cavill (Connelly) qui est en réalité aux commandes. Un deuxième twist, plus tardif, que l’on ne révèlera pas ici, offre de nouvelles perspectives pour la suite.

La révolution

Dans la série, la révolution attendra ! Si la lutte des classes fait rage et qu’elle est mise en avant dès le pilote alors qu’elle est le coeur même du film, pour le passage véritable à l’action et les émeutes, il faut patienter jusqu’à la deuxième partie de la saison. Et pour cause : les scénaristes ont choisi de s’intéresser d’abord à une enquête policière façon Crime de l’Orient Express, menée tambour battant par le héros Layton (Daveed Diggs), considéré comme le dernier détective vivant de la planète ! Une portée d’entrée plus classique sans doute imposée par la chaîne originale (TNT) et les producteurs pour attirer un public plus large, potentiellement rebuté par la SF au premier abord. Ce crime et sa résolution permettent cependant d’attiser les conflits et d’amener la suite des événements, plus en adéquation avec le propos du film. 

La fin

A la fin du film, les quelques survivants retrouvent espoir lorsqu’après le déraillement du train ils aperçoivent au loin des ours polaires, prouvant que la vie est encore possible malgré cette nouvelle ère glaciaire. Ainsi, c’est aux spectateurs d’imaginer la suite des événements. On ignore évidemment ce que la fin de la série nous réserve puisqu’une saison 2 est prévue et que sa longévité est à ce stade inconnue, mais tout porte à croire qu’elle sera différente, à la fois dans un souci de surprendre le public mais aussi parce qu’elle semble se diriger vers une voie bien différente. 

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