Le prix du cuivre a battu un nouveau record en plus de deux ans cette semaine, franchissant la barre des 7 000 dollars la tonne sur le London Metal Exchange (LME), à 7 034,00 dollars mercredi.
Le métal rouge a été porté par la bonne santé économique de la Chine qui a annoncé une croissance en hausse sur un an de 4,9% au troisième trimestre, au moment où la plupart des grandes économies restent plombées par le Covid-19. Premier pays touché l’an dernier par le nouveau coronavirus, la Chine est aussi la première grande économie à s’en être remise. Selon son dernier rapport publié cette semaine, le Groupe international d’étude sur le cuivre (ICSG) prévoit par ailleurs une situation de déficit pour le marché du cuivre en 2020, « alors qu’il prévoyait un excédent élevé il y a encore un an », a fait remarquer Daniel Briesemann, analyste de Commerzbank.
Les analystes de Saxobank et de Marex Spectron Ole S. Hansen et Alastair Monroe ont enfin pointé des perturbations de la production au Chili, qui traverse une semaine mouvementée avant un référendum constitutionnel dimanche, et au Pérou, en particulier à la mine de Las Bambas. Ces deux pays sud-américains sont les deux plus gros producteurs de cuivre au monde.
Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s’échangeait à 6 871 dollars vendredi à 15h45 GMT (17h45 à Paris), contre 6 740 dollars le vendredi précédent à la clôture.
L’or en dents de scie
Le prix de l’once d’or a alterné hausse et baisse cette semaine, le métal jaune peinant à trouver une direction forte. « L’or est coincé depuis plusieurs semaines dans une fourchette de prix de 70 dollars car l’appétit pour le risque des marchés change sans cesse », a commenté Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.
Du côté des élections américaines, les sondages favorisent pour l’instant le démocrate Joe Biden, « et donc la possibilité que les mesures de soutien à l’économie soient plus importantes que prévu », ont remarqué les analystes de Société Générale.
En dopant l’économie américaine pour contrer les effets de la pandémie du Covid-19, ces mesures pourraient soutenir les actifs plus risqués, et pousser les investisseurs à délaisser l’or, valeur refuge. « Cela devrait pénaliser l’or, mais les inquiétudes sur les conséquences de la pandémie continuent d’inquiéter les investisseurs, et le métal jaune s’accroche au seuil des 1.900 dollars l’once », c’est-à-dire une hausse de plus de 25 % par rapport au début de l’année, ajoutent les analystes de Société Générale.
Sur le London Bullion Market, l’once d’or valait 1 897,35 dollars vendredi vers 15h45 GMT (17h45 à Paris), contre 1 899,29 dollars le vendredi précédent à la clôture.
Le café partagé
Les cours du café ont été malmenés cette semaine, l’arabica coté à New York touchant même jeudi un plus bas en trois mois à 103,20 cents la livre. Le « durcissement » des mesures mises en place pour contrer la propagation du Covid-19 « dans de nombreux pays », ainsi que « la pluie dans certaines régions de culture du café brésilien poussent de nouveau les prix à la baisse », a commenté Michaela Helbing-Kuhl, analyste de Commerzbank.
La situation sanitaire continue de se dégrader dans de nombreux pays et entraîne l’instauration de couvre-feux voire de nouveaux confinements, notamment en Europe.
Le robusta a mieux résisté. Plus amer, il est plus présent dans les cafés solubles et donc plus souvent bu à domicile, tandis que l’arabica, privilégié dans les expressos souffre de la désaffection des bars et cafés.
Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en janvier 2021 valait 1 309 dollars vendredi à 15h45 GMT (17h45 à paris), contre 1 297 dollars le vendredi précédent en fin de séance. Sur l’ICE Futures US de New York, la livre d’ARABICA pour livraison en décembre de cette année valait 105,20 cents, contre 107,25 cents sept jours auparavant.