Le premier ministre australien, Scott Morrison, a contacté Emmanuel Macron pour tenter d’infléchir l’hostilité actuelle entre les deux pays. Un apaisement qui devrait, selon lui, prendre «plus de temps» que celui entre la France et les États-Unis.
Le premier ministre australien a reconnu mercredi 22 septembre au soir que le président français Emmanuel Macron lui menait la vie dure après la rupture d’un contrat de sous-marins. Scott Morrison promet toutefois d’être «patient» pour restaurer les relations avec la France.
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S’exprimant à Washington dans la soirée, Scott Morrison a expliqué qu’il avait tenté de joindre Emmanuel Macron mais que l’entretien n’avait «pas encore» eu lieu. «Mais nous serons patients. Nous comprenons leur déception», assure-t-il, une semaine après que l’Australie a rompu sans avertissement le contrat portant sur l’achat de douze sous-marins français à propulsion conventionnelle pour une valeur de 90 milliards de dollars australiens (55 milliards d’euros). Parallèlement à cette rupture de contrat, l’Australie avait annoncé l’acquisition d’au moins huit sous-marins à propulsion nucléaire américains ou britanniques, après des mois de négociations secrètes, ce qui avait suscité la colère de Paris.
En rétorsion, la France avait annulé une soirée de gala à Washington censée célébrer les relations franco-américaines, et avait rappelé ses ambassadeurs à Washington et Canberra, accusant les deux pays de lui avoir porté un «coup dans le dos».
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Alors que les présidents américain et français ont tenté d’apaiser les tensions lors d’un entretien téléphonique de 30 minutes, qualifié d’amical par Joe Biden, rien de la sorte n’a été fait avec Morrison. La France prévoit un retour de son ambassadeur à Washington la semaine prochaine, mais n’a donné aucune date pour un geste similaire à Canberra. «L’Australie a décidé de ne pas donner suite à un contrat de défense très important. Et nous savons que la France est déçue de cette décision, ce qui est compréhensible, a déclaré Scott Morrison. Je pense qu’il va falloir plus de temps pour résoudre ces questions que celles qui ont été résolues entre les États-Unis et la France».