la rage de vaincre coûte que coûte d’un homme aux mille vies


DISPARITION – Il s’est éteint ce dimanche 3 octobre à 8h40, a annoncé sa famille. Un personnage hors du commun dans tous les sens du terme, adulé ou détesté, qui a marqué son époque par les excentricités de ses carrières professionnelles, mais aussi par son courage exceptionnel face à la maladie qui le rongeait depuis plusieurs années.

Bernard Tapie n’est plus. Il s’est éteint ce dimanche matin à 8h40, «paisiblement», des suites de son cancer, ont annoncé son épouse Dominique et ses enfants.

Toute sa vie, il a couru. Torse bombé, mâchoire carrée, poings serrés, Bernard Tapie passait pour un gladiateur. Prêt à tout avaler sur son passage, la mer et ses poissons. À tout bousculer, la France bien-pensante et ses bonnes manières. À tout acheter, le succès et les frissons qu’il procure. La caricature a du vrai, elle lui survivra à coup sûr. L’homme était pourtant plus proche de l’intrépide gamin, joueur et farceur, que du mauvais garçon, arnaqueur et sans cœur. Tapie, l’homme aux mille vies, n’a jamais grandi. Il lui fallait tout, tout de suite. Pas pour posséder, même s’il aimait le luxe et l’argent. Mais surtout pour gagner. À n’importe quel prix et à toute vitesse.

La victoire – sur les autres et sur lui-même – a été son ressort, sa raison d’être, sa recette pour se rassurer. Jusqu’à la fin, dans la douleur extrême et alors

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