« Rembrandt et ses self-portraits. J’aurais pu choisir Le Retour du fils prodigue, une merveille, ou un autre de ses autres tableaux, mais en fait je me souviens avoir été frappée par ses autoportraits. Je pense que c’était à la Tate mais je ne suis pas sûre… Puis l’exposition avait été reprise au musée Jacquemart-André, à Paris, où j’ai pu acheter quelques affiches qui me suivent encore de maison en maison !
La préciosité de Rembrandt, la déception que l’on voit sur son visage, sa mélancolie… Ça me touche.
Jane Birkin
On suit Rembrandt à travers toutes les étapes de sa vie : sa jeunesse, sa gaieté, ses périodes de gloire, de richesse, de bonheur et ensuite d’échec et de deuil, pour son fils et sa femme. On le voit en homme délabré, déçu… C’est la trajectoire de l’homme que l’on voit précisément dans ses œuvres. Elles correspondent, il me semble, aux tableaux qui pourraient représenter des personnes que l’on aime, à travers leur bonheur et leur tragédie. […]
La préciosité de Rembrandt, la déception que l’on voit sur son visage, sa mélancolie… Ça me touche. J’aime beaucoup les personnages masculins ou féminins qui ont des problèmes de vie, des sentiments de culpabilité, de désillusion. Des personnages pas sûrs d’eux, complexes… Comme ceux de l’auteur Graham Green, qui sont torturés par tout ce qu’ils auraient pu faire, mais qu’ils n’ont finalement pas pu. Ce ne sont pas forcément des choses tragiques, mais elles donnent des traits humains. »
Album « Oh ! Pardon tu dormais »
(2020, Barclay / Universal)