Très appréciée outre-Manche, la série anthologique « Inside No.9 » débarque enfin en France grâce à arte.tv. Si vous êtes curieux, voici ce qu’il faut savoir sur cette perle d’humour noir et d’inventivité, qui ne vous laissera pas indemnes.
DE QUOI ÇA PARLE ?
Des histoires sans lien les unes avec les autres se déroulant à chaque fois dans un lieu différent. Ces habitations (maison / appartement / manoir) font face à des événements extraordinaires ou macabres, avec une bonne dose d’humour et un point commun : le numéro 9, qui revient d’une façon ou d’une autre.
ÇA RESSEMBLE A QUOI ?
ANTHOLOGIE MACABRE
On cite souvent La Quatrième Dimension. Ou Black Mirror. Voire American Horror Story, qui change d’histoire, de thème et de décor à chaque saison. Mais Inside No.9 est la grande oubliée lorsqu’il est question de séries anthologiques, alors qu’elle a fêté ses 6 ans d’existence en février dernier. Peut-être parce qu’elle était inédite dans les pays francophones jusqu’à son arrivée dans l’Hexagone, sur arte.tv, ce samedi 3 octobre. Créé par les acteurs Reece Shearsmith (Shaun of the Dead, Good Omens…) et Steve Pemberton (Doctor Who, la saison 3 de Killing Eve ou, également, Good Omens…), à qui la BBC a offert la possibilité de rebondir après l’annulation de Psychoville, à qui ils avaient donné naissance, le show débute en Angleterre le 5 février 2014 et ne manque pas d’attirer l’attention. Et pour cause : le premier épisode se déroule en grande partie… dans un placard.
Le ton est donné, et Inside No. 9 se présente d’entrée de jeu comme la petite sœur de Psychoville puisqu’elle tire son concept de l’une de ses histoires : « Davy and Maureen », la quatrième de la saison 1, un huis-clos inspiré, entre autres, par La Corde d’Alfred Hitchcock. D’ores et déjà renouvelée avant le début de sa diffusion, la série impose sa spécificité et s’articule entièrement autour de la notion d’épisode « bouteille », terme utilisé lorsqu’un show réduit les décors, acteurs et effets spéciaux à un moment de sa saison, pour optimiser l’utilisation de son budget et faire des économies, comme expliqué dans l’épisode méta « Collaboration et calligraphie » de Community. Des restrictions qui n’empêchent d’ailleurs pas la qualité ni l’inventivité, comme l’a prouvé Breaking Bad avec « La Mouche », réalisé par Rian Johnson.
Avec, à ce jour, cinq saisons de six épisodes chacunes et un Halloween Special en 2018, Inside No. 9 nous en apporte une preuve supplémentaire, en moins de 30 minutes à chaque fois et avec une prédisposition pour l’humour noir, voire l’horreur. Et ce sans jamais se répéter, grâce à un changement de lieu et parfois d’époque qui permet à ses auteurs et interprètes principaux de brasser différents thèmes avec une inventivité constante et réjouissante. Pour ne rien gâcher, quelques guests se sont même aventurés dans la série de Reece Shearsmith et Steve Pemberton au fil des ans, à l’image de Gemma Arterton, David Morrissey (le Gouverneur de The Walking Dead), Jenna Coleman (Clara dans Doctor Who), Rory Kinnear (Penny Dreadful, les derniers James Bond) ou encore Keeley Hawes, vue dans Bodyguard.
Au-delà du pitch et du concept, mieux vaut en savoir le moins possible sur cette série, afin de maximiser les surprises qu’elle nous réserve d’un épisode à l’autre. Et même au sein de chacun de ses récits. Après avoir acquis une jolie notoriété en Grande-Bretagne, ce petit bijou macabre débarque enfin dans l’Hexagone grâce à arte.tv, qui met en ligne les quatre premières saisons. Diffusée cette année de l’autre côté de la Manche, la cinquième pourrait ensuite arriver dans les mois à venir, ce qui vous laisser le temps de vous familiariser avec le show, dans l’ordre que vous voulez, et de rire et trembler avec lui. Parfois les deux en même temps.
Les saisons 1 à 4 de « Inside No.9 » sont disponibles sur arte.tv depuis le 3 octobre.