Avec la diffusion du final, disponible sur Canal+, « Homeland » vient de faire ses adieux. De beaux adieux. Pourtant, il y a une intrigue que les scénaristes souhaitaient explorer et qu’en huit saisons, ils n’ont jamais réussi à traiter.
Dimanche sur Showtime, Homeland, qui s’est imposée comme l’une des grandes séries de la décennie, faisait ses adieux à la télévision au terme de huit saisons passionnantes passées dans les méandres de la politique de sécurité nationale américaine, nous emmenant de Washington à Bagdad, en passant par Islamabad, Berlin et Kaboul. Interrogé par Deadline après la diffusion de l’épisode final, le co-créateur Alex Gansa a tout de même confié qu’il y avait une intrigue que la série n’avait jamais réussi à mener à bien.
« Nous avons commencé la saison 8 convaincus que nous allions tourner et raconter une histoire en Israël, indique-t-il, et évidemment, cela n’a pas marché. » Il poursuit : « Nous avons essayé de raconter cette histoire dans la saison 4. Nous avons essayé de la raconter dans la saison 5. Vous savez, nous avons essayé cette histoire dans la saison 8, et à chaque fois on a dû s’avouer vaincus. »
Si l’on en croit Alex Gansa, c’était simplement trop délicat. « Il est vraiment difficile de placer un officier du renseignement américain au cœur d’une histoire qui concerne essentiellement les Israéliens et les Arabes. C’est très compliqué », confirme-t-il. « Nous n’arrivions pas trouver un moyen de le faire qui soit réaliste, mais qui veuille vraiment dire quelque chose en fin de compte. C’est une question tellement complexe, tellement controversée que ce qui se passe dans cette partie du Moyen-Orient, (…) et nous n’avons simplement pas réussi à prendre le dessus sur cette histoire. A chaque fois, cela nous a emmenés ailleurs. »
Plutôt que de mal raconter cette histoire avec Israël et de se retrouver en porte-à-faux, les créateurs ont donc préféré renoncer. Dans la saison 4, Carrie s’est retrouvée en Afghanistan et au Pakistan. Dans la saison 5, elle a finalement atterri à Berlin, et dans la dernière saison, ce fut de nouveau l’Afghanistan. « Dans tous ces lieux, précise Alex Gansa, l’Amérique était au centre de l’histoire, et un officier du renseignement américain pouvait s’y trouver. En Israël, pour une raison ou pour une autre, ce n’était simplement pas possible. »
Retour sur la mort la plus perturbante de Homeland :