L’âge d’or de la nature morte
Si les premières natures mortes remontent à la préhistoire – on a retrouvé, dans une chambre mortuaire en Bretagne, des haches gravées datant de 3 500 av. J.-C. ! –, il faudra attendre le XVIIe siècle pour qu’elles connaissent, en Europe, leur avènement. Bien que considérée comme un genre mineur, la nature morte s’épanouit alors sous le pinceau de peintres virtuoses qui s’autorisent toutes les expérimentations esthétiques, cultivant toujours, entre un fruit, un plat ou un pétale de fleur, une part de mystère… Né en 1606 à Utrecht, Jan Davidszoon de Heem est de ceux-là. Élève de Balthasar van der Ast, auprès de qui il peint ses premières œuvres, c’est en s’installant à Anvers qu’il assoie sa renommée. Sa spécialité ? Les fruits et les fleurs, qu’il représente avec une délicatesse et une minutie singulières.
Huile sur toile • 74 x 60 cm • Rijksmuseum, Amsterdam • © Rijksmuseum, Amsterdam