TF1 diffuse ce soir à 21h05 l’unitaire événement « Au-dessus des nuages », adapté de la vie de Dorine Bourneton, première femme paraplégique devenue pilote de voltige aérienne. Ce téléfilm avec Alice Taglioni et Aïssa Maïga mérite-t-il coup d’œil ?
De quoi ça parle ?
Seule rescapée du crash du petit piper dont elle était la passagère, Dorine perd l’usage de ses jambes. De cette tragédie, Dorine a su tirer une force intérieure propre à surmonter tous les obstacles. Elle obtient son brevet de pilote. Sa vie devient alors une suite de défis permanents : sa soif de nouveaux horizons, son engagement pour la reconnaissance des personnes handicapées, mais aussi des combats plus intimes, de femme, de maman, d’amoureuse, et une volonté farouche de transgresser tous les impossibles….
Au-dessus des nuages, réalisé par Jérôme Cornuau et écrit par Claire Borotra et Jérôme Cornuau d’après le deuxième livre de Dorine Bourneton, Au-dessus des nuages, paru en 2015.
Avec Alice Taglioni, Aïssa Maïga, Lannick Gautry, Cyril Gueï, Fanny Cottençon, Sam Karmann, …
Lundi 9 novembre à 21h05 sur TF1
À quoi ça ressemble ?
Ça vaut le coup d’oeil ?
Après Jacqueline Sauvage, Le Jour où j’ai brûlé mon coeur, ou encore Jamais sans toi Louna, TF1 propose ce soir un nouvel unitaire sociétal qui délaisse cette fois-ci les faits divers percutants pour s’intéresser à un destin de vie hors du commun. Et non moins poignant. Réalisé par Jérôme Cornuau (Peur sur le lac), Au-dessus des nuages raconte en effet l’histoire vraie de l’aviatrice Dorine Bourneton qui, en 1991, alors qu’elle n’était âgée que de 16 ans, perdit l’usage de ses jambes à la suite du crash de l’avion de tourisme dans lequel elle se trouvait en tant que passagère. Une épreuve qui bouleversa sa vie à jamais mais ne l’empêcha pas, à force de courage, de rage, et de combats multiples, de réaliser son rêve. Puisqu’après avoir obtenu son brevet de pilote en 1995, Dorine Bourneton a fini par devenir en 2015 la première femme paraplégique au monde pilote de voltige aérienne.
De son parcours inspirant, TF1 a tiré une jolie leçon de vie qui doit beaucoup au talent de ses interprètes. Déjà au générique de Jamais sans toi Louna l’an dernier, Alice Taglioni (La Doublure, La Proie, Paris Manhattan, Andy) trouve sans aucun doute ici l’un des rôles les plus intéressants et les plus forts de sa carrière. Dans la peau de Dorine, la comédienne surprend et livre une prestation lumineuse et émouvante. À ses côtés, Aïssa Maïga est formidable dans le rôle de Marion, la meilleure amie de Dorine, tandis que Fanny Cottençon, Sam Karmann, et Cyril Gueï, qui campent respectivement les parents et le compagnon de l’héroïne, sont tout aussi convaincants.
Malheureusement, une histoire intéressante et un joli casting ne suffisent pas à faire un excellent téléfilm, et Au-dessus des nuages déçoit quelque peu par son parti pris d’adaptation. Transposer 30 ans de vie en 90 minutes est évidemment un pari extrêmement difficile, qui force à faire des choix et des ellipses, mais en décidant de se focaliser principalement sur la vie de famille de Dorine – et sur les conséquences de son métier et de sa passion sur son mariage – les scénaristes font basculer ce récit de vie incroyable dans le mélo pas toujours très fin. On aurait aimé voir un peu plus les combats professionnels de Dorine à l’écran, qui a dû se battre pour se faire une place au-dessus des nuages, alors que le métier de pilote était interdit aux personnes handicapées jusqu’en 2003 (un projet de nouvelle réglementation porté par Dorine et la Commission Pilotes Handicapés de l’Aéro-club de France ayant finalement mené à la signature d’un arrêté ministériel cette année-là). On regrette également certains effets de réalisation un peu discutables, qui ont pour conséquence de nous « sortir » de l’histoire à plusieurs reprises.
Mais pour ses comédiens, et pour la force et le courage de Dorine Bourneton, dont de nombreux téléspectateurs vont certainement découvrir l’histoire ce soir, Au-dessus des nuages reste un téléfilm qui mérite le coup d’oeil. Parce qu’il prouve que, dans la vie, rien n’est jamais vraiment impossible.