Albert Dupontel : après Adieu les cons, revisitez sa filmographie en 6 films – Actus Ciné


Albert Dupontel est actuellement à l’affiche avec son 7ème long métrage, « Adieu les cons ». Retour sur sa filmographie de cinéaste, du déjanté « Bernie » à l’adaptation d' »Au revoir là-haut ».

Jérôme Prébois – ADCB Films

Bernie (1996)

1996. Avec sa première réalisation, Albert Dupontel, tout juste sorti d’une riche expérience dans le one-man-show, frappe un grand coup. Car ce Bernie ne ressemble à rien dans le paysage cinématographique hexagonal de l’époque : l’histoire de cet orphelin névrosé, déconnecté du monde réel, qui va tout tenter pour faire la lumière sur ses origines, est un véritable ovni, une comédie féroce tantôt très drôle, tantôt sombre, d’une énergie folle, et adoubée, s’il vous plaît, par les Monty Python Terry Gilliam et Terry Jones. Bref, un film punk sans concessions qui éclabousse le cinoche français de sa folie et dans lequel Bernie, auquel Dupontel prête ses traits, donne des coups de pelles, mange un canari vivant et adore les hyènes. Unique en son genre, mais à réserver à un public averti !

Le Créateur (1999)

Trois ans après le culte Bernie, qui aura remporté un joli succès public avec près de 850 000 entrées au compteur, Albert Dupontel revient avec Le Créateur. L’histoire de cet auteur renommé qui réalise qu’il a oublié d’écrire sa nouvelle pièce sur le point de se jouer ne rencontrera pas le même succès. Pourtant, cette oeuvre ambitieuse est une petite pépite qui permet à Dupontel d’affiner son style en allant plus loin dans la farce et l’absurde, avec une mise en scène brillante, truffée de trouvailles en tous genres. Une comédie noire trash et déjantée à redécouvrir, dans laquelle le Monty Python Terry Jones incarne rien de moins que… Dieu !

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Enfermés dehors (2006)

Sorti en salles en 2006, Enfermés dehors est peut-être le film le plus fou de Dupontel. Une tornade burlesque dans laquelle ce dernier s’offre le rôle d’un SDF qui, après avoir trouvé un uniforme de flic, décide d’aller manger dans les cantines de police. Déjantée comme jamais, cette fable sociale cartoonesque au-dessus de laquelle planent les ombres de Buster Keaton, Tex Avery et Chaplin, est franchement jubilatoire. Une satire qui va à 200 à l’heure, ultra-généreuse et inventive, très drôle mais également non dénuée de poésie, bref, un film qui impose définitivement le style décalé de Dupontel et transpire l’amour du cinoche !

Le Vilain (2009)

Derrière ce nom, Le Vilain, se cache un braqueur de banques (Dupontel), de retour après 20 ans d’absence. Il part se cacher chez sa mère Maniette (méconnaissable Catherine Frot !), pensant avoir trouvé a planque parfaite. Mais cette dernière va découvrir la vraie nature de son fils et va tout faire pour le remettre dans le  » droit chemin « . Le Vilain nous offre un duel burlesque et impitoyable, avec un tandem au sommet de sa forme. Délirant, déjanté et toujours grinçant !

9 mois ferme (2013)

Sandrine Kiberlain en juge ultra stricte, célibataire et enceinte d’un voyou… Avec 9 mois ferme, Albert Dupontel nous invite à découvrir une comédie drôle et grinçante, dans laquelle il forme un tandem déjanté avec Sandrine Kiberlain, excellente dans ce registre burlesque. Le film réserve quelques scènes à la puissance comique rare, passées instantanément cultes ! Son tandem avec Dupontel fait des étincelles. Quiproquos, rebondissements, on prend un grand plaisir à suivre leurs aventures délirantes.

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Au revoir là-haut (2017)

Adaptation du best-seller de Pierre Lemaitre, Au revoir là-haut est probablement le film le plus abouti et le plus riche au sein du foisonnant univers d’Albert Dupontel. Il est aussi peut être celui qui s’en démarque le plus, s’éloignant du côté grinçant et délirant des premières oeuvres du cinéaste. La richesse visuelle et scénaristique d’Au revoir là-haut impressionne : dense, inspiré, créatif et avec une palette d’acteurs épatants. Albert Dupontel a trouvé dans le livre la matière à exprimer ses idées visuelles et sa créativité, et à glisser de nombreux clins d’oeil au cinéma qu’il affectionne, de Chaplin à Gilliam.

L’intrigue prend place pendant la Seconde guerre mondiale, en 1919. Deux rescapés des tranchées, l’un dessinateur de génie, l’autre modeste comptable, décident de monter une arnaque aux monuments aux morts. Dans la France des années folles, l’entreprise va se révéler aussi dangereuse que spectaculaire…

Avec son héros principal masqué (l’impressionnant Nahuel Perez Biscayart), (re)découvrir ce film aujourd’hui prend un tour particulier !



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