1. Les troublants visages du Golem
Figure de la mystique et du folklore juif, le Golem est un monstre d’argile qui, dépourvu de parole et de libre arbitre, est entièrement dévoué à son maître. Nombreux sont les artistes (plasticiens, cinéastes ou encore écrivains) à s’être inspirés de cette créature mythique. Alain Fleischer tente ici d’en saisir les 1001 visages, qui se forment et se déforment à l’infini dans la matière.
2. Intime portrait
Dans les draps froissés d’un lit défait, d’intrigants profils se dessinent en ombres chinoises… Les Hommes dans les draps, réalisé à partir d’une centaine de photographies en noir et blanc, capturées à différents moments de la journée, est un film profondément délicat et intime où le rêve s’invite dans les moindres plis.
3. Une étrange apparition
Est-ce du corail ? Une algue non-identifiée ? Un mammifère marin ? Rien de tout cela ! Alain Fleischer filme ici, image par image, la métamorphose d’un cactus qui, atteint d’une anomalie, se transforme peu à peu en monstre. Une fois la croissance de ce dernier achevée, l’artiste applique un algorithme inspiré de cette déformation végétale à divers objets : un canapé en cuir, une vieille voiture… Hautement hallucinogène !
4. Sur la vague
Une vague déferle sur le rivage… Ou bien peut-être deux ? Alain Fleischer brouille les pistes en superposant deux images : l’une est un négatif fixe, l’autre est animée. Peu à peu, le film ralentit, jusqu’à ce que celles-ci coïncident parfaitement et que positif et négatif ne plus fassent qu’un.
5. Un portrait dans le vent
C’est une apparition mystérieuse, qui a sûrement surpris plus d’un visiteur lors de la Nuit Blanche en 2016. Sous le pont Bir Hakeim, Alain Fleischer proposait une installation énigmatique imaginée en 1980 à l’occasion de la Biennale internationale de Paris au Palais de Tokyo : la projection, sur les pales en mouvement d’un imposant ventilateur, d’un visage de femme, dont les yeux clignent et les cheveux volent au gré du vent…
6. Lumineuse méditation
Conçue pour le CENTQUATRE, cette installation monumentale met le visiteur en alerte. Au cœur de la Halle Aubervilliers, une enseigne lumineuse en néon scintille dans l’obscurité et forme le mot NOWHERE avant de se séparer et de composer les deux mots : NOW HERE. Une façon pour l’artiste de rappeler que « ce qui n’est nulle part est ici et maintenant ».
7. En voiture !
Attention au départ ! Dans ce flip-book réalisé en 1998 et issu de la série Jouets, Alain Fleischer nous raconte l’histoire d’une main voyageuse, embarquée sur le toit d’une voiture. Une petite pépite pleine de fantaisie !
Alain Fleischer – L’aventure générale
Du 10 octobre 2020 au 6 décembre 2020
Centquatre • 5 Rue Curial • 75019 Paris
www.104.fr