La présidente de la Conférence des religieux et religieuses de France (Corref), Véronique Margron, a été réélue présidente de cette instance qui représente les instituts et congrégations religieuses catholiques, a annoncé jeudi la Corref dans un communiqué. Véronique Margron, 63 ans, une dominicaine (Sœurs de charité dominicaine de la Présentation) a été élue pour un deuxième mandat de quatre ans, après avoir été cinq ans à la tête de cette institution. L’élection avait été reportée d’un an en raison du contexte sanitaire lié au Covid-19. Docteure en théologie morale, elle a été la première femme doyenne d’une faculté de théologie, l’Université catholique de l’Ouest, à Angers. Avant d’entrer dans la vie religieuse, elle a travaillé un temps à la protection judiciaire de la jeunesse.
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Pendant son premier mandat, Sœur Margron, très impliquée dans l’écoute des victimes de pédocriminalité, a engagé la Corref dans une démarche de justice réparatrice en plusieurs étapes, comportant la reconnaissance, avant la dimension de réparation financière. En avril, six mois avant les évêques, la Corref reconnaissait «la responsabilité collégiale et spirituelle de l’ensemble de la vie religieuse» dans les violences sexuelles. La Corref était, avec la Conférence des évêques de France, l’un des deux commanditaires du rapport de Jean-Marc Sauvé, qui a révélé l’ampleur du phénomène de pédocriminalité dans l’Église catholique depuis 70 ans.
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Réunis depuis mardi et jusqu’à vendredi, les 300 supérieurs majeurs (responsables) de la Corref (qui représente environ 30.000 moines et moniales, frères et sœurs) examinent les recommandations du rapport Sauvé et doivent prendre des mesures de réparation à destination des victimes. En particulier, ils doivent se prononcer sur la création d’une Commission indépendante de reconnaissance et de réparation (Cirr), qui offrira aux victimes une aide – notamment une médiation – dans leur démarche de réparation.