séisme le plus intense depuis 2019 près du gisement gazier de Groningue


Un séisme de magnitude 3,2 s’est produit mardi dans le nord des Pays-Bas, parmi les plus forts jamais enregistré dans la région qui connaît fréquemment des tremblements de terre en raison de l’exploitation d’un gisement de gaz naturel, a annoncé l’Institut royal météorologique néerlandais (KNMI).

Le séisme a été ressenti à 01H46, dans le village de Garrelsweer, aux alentours et jusque dans la ville de Groningue, où se trouve le plus grand gisement de gaz naturel de l’Union européenne, dont la fermeture est prévue en 2022.

L’Institut des dommages miniers de Groningue a indiqué à l’AFP avoir reçu 212 signalements de dégâts, 160 dans la zone touchée peu avant 16H00, heure locale. Huit d’entre eux faisaient état de dégâts «potentiellement sérieux». Habituellement, environ 80 signalements sont enregistrés quotidiennement.

Les autorités locales ont commencé à inspecter les éventuels dégâts pouvant affecter les digues, écluses et autres barrages, et les résidents ont été invités à «être attentifs à toute irrégularité», a rapporté l’agence de presse ANP.

«Top 4» des séismes dans la région

Le séisme enregistré fait partie du «top 4 des séismes les plus intenses enregistrés dans la région du gisement de gaz de Groningue», a fait savoir le KNMI, et du séisme «le plus intense» dans la région depuis mai 2019 (3,4) à Westerwijdwerd (à l’ouest de Garrelsweer)». Garrelsweer avait déjà connu en 2011 un séisme majeur, d’une magnitude de 3,2. Le séisme d’une magnitude 3,6 enregistré en 2012 à Huizinge est le plus fort jamais enregistré dans la région.

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De faible magnitude mais proches de la surface, ces séismes dus aux poches de vide formées lors de l’extraction de gaz ont déjà provoqué de nombreux dégâts. L’organisme d’état de surveillance des mines (SodM) a déclaré que le nombre de séismes ressentis dans la région, supérieur aux prévisions, était «troublant». Le SodM estime que de tels séismes pourraient être encore être ressentis durant des décennies. Le gouvernement a décidé en 2020 d’anticiper à l’été 2022 la fin de l’extraction de gaz à Groningue, initialement prévue pour 2030.

Au début du mois, dans un contexte européen de pénurie et flambée des prix du gaz, le ministre des Affaires économiques Stef Blok a averti qu’une augmentation du niveau d’extraction pourrait être »nécessaire » au moment où le gisement devrait fermer. Stef Blok a accusé le retard pris lors de la pandémie dans la mise en place d’une nouvelle installation d’azote, devant jouer un rôle important dans la limitation de l’extraction de gaz à Groningue.

Le gouvernement a en outre présenté mardi au Parlement les grandes lignes d’un plan de renforcement des habitations sur plusieurs années. Selon les estimations, environ la moitié des 27.000 habitations faisant partie du plan devront faire l’objet de travaux de consolidation.


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