Riche de ses nombreux essais, le réseau FarmXP livre ses conseils pour réussir l’implantation des prairies.
Une bonne implantation des prairies peut se résumer en cinq points d’après les tests réalisés sur les fermes expérimentales du réseau FarmXP :
– Faire une préparation de sol fine sur 5 à 7 cm,
– Semer en surface sur le premier centimètre,
– Tasser le sol avant et après semis pour assurer un bon contact sol/grain,
– Semer le plus à la volée possible,
– Recourir à l’implantation sous couvert à l’automne pour faire face aux aléas climatiques.
Semis de prairie : au printemps ou à l’automne ?
Patrice Pierre, responsable du projet fourrage et pastoralisme à l’institut de l’élevage, recommande de privilégier une implantation d’automne : « On est sur des températures descendantes et une luminosité moins importante donc l’installation des espèces prairiales sera plus lente, mais on aura un rendement sur le printemps suivant. À l’inverse avec l’implantation de printemps : on aura certes un bon développement du départ, mais avec un salissement très important, d’où la nécessite de semer la prairie sous couvert d’une céréale de printemps. »
Semis à la volée
« Des essais sur la ferme des Bouviers ont démontré qu’on n’augmentait pas le rendement de la prairie en majorant la densité au semis », explique l’expert. Par contre, le semis à la volée majore le taux de levée par rapport au semis en ligne (sous l’effet d’une répartition aléatoire des graines à l’installation). « Cette pratique augmente le rendement des premières coupes sur le printemps suivant. Cela permet aussi de diminuer le taux de levée des adventices », confirme-t-il.