Pêche – Naufrage du Breiz : 5 personnes, dont un capitaine de la SNSM, seront jugées


Cinq personnes, dont le capitaine de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) chargé des opérations de remorquage, seront jugées pour « homicides involontaires » par le tribunal maritime du Havre pour le naufrage mortel du chalutier Breiz, a annoncé samedi le parquet.

Appelés par l’équipage du Breiz pour une avarie de barre dans l’après-midi du 14 janvier 2021, les sauveteurs de la SNSM avaient remorqué le chalutier jusqu’à son naufrage en pleine nuit, à quelques milles au large de Lion-sur-mer (Calvados).

Trois marins-pêcheurs, âgés de 19 à 27 ans, avaient péri.

« A l’issue des investigations menées par le groupement de gendarmerie maritime de la Manche et de la mer du Nord sous la direction du parquet du Havre, cinq personnes physiques et une personne morale se sont vues délivrer une convocation à l’audience du tribunal maritime prévue les 2 et 3 octobre 2023 », indique dans un communiqué le procureur de la République du Havre, Bruno Dieudonné, confirmant une information d’Ouest France.

« Il s’agit du capitaine du navire de la SNSM en charge du remorquage, du co-armateur du Breiz propriétaire de 51 % des parts du navire, de l’expert maritime ainsi que la société dont il est gérant qui sont intervenus au cours de la vente des parts du Breiz, et de deux agents de la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) du Calvados », détaille M. Dieudonné.

« Ils devront tous y répondre d’homicides involontaires et, pour le capitaine du navire, de faux en écriture pour avoir reporté sur le journal de bord des mentions manifestement erronées », conclut le procureur du Havre.

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Sollicitée par l’AFP, la SNSM n’avait pas réagi samedi à la mi-journée.

Selon Ouest France, il est reproché au capitaine du canot de la SNSM de Ouistreham (Calvados) « de ne pas avoir effectué le remorquage dans les règles de l’art », ce qui « aurait occasionné des dégradations sur le coquillard ».

Il aurait en outre mentionné dans son journal de bord des « horaires ne correspondant pas à la réalité des faits ».

Le co-armateur du Breiz est quant à lui poursuivi pour avoir laissé partir en mer « un jeune patron qui n’avait pas les qualifications requises pour assurer cette fonction, comme l’un des matelots embarqué, et pour avoir équipé le navire de dragues trop lourdes par rapport à ce qui était mentionné dans le permis de navigation », écrit Ouest France.



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