Matières premières – Le cacao dégringole, le cuivre et l’or ternissent – Tendance des marchés


Les cours du cacao ont été particulièrement volatils sur la semaine pour finalement terminer en forte chute, les investisseurs se détournant du marché car miser encore sur l’appréciation de cette matière première agricole s’avère trop coûteux.

« La volatilité du marché du cacao reste très élevée », note Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank.

« Il semble que les investisseurs aient liquidé leurs positions longues », affirme Jack Scoville, analyste de Price Futures Group. Prendre une position longue sur un marché signifie acheter un actif en anticipant une remontée des cours.

Les prix ont commencé par chuter en début de semaine avant de se reprendre, puis ont dégringolé de plus belle. Les cours du cacao ont ainsi annulé près de la moitié de leurs gains de l’année à Londres comme à New York.

« Les investisseurs retardent l’achat de fèves de cacao parce que l’achat de contrats à terme nécessaires pour se couvrir est devenu trop coûteux en raison des exigences accrues en matière de marge » entraînant dans certains cas « des manques de liquidités », explique M. Fritsch.

« De plus en plus de signes indiquent que la hausse spectaculaire du prix du cacao est arrivée à son terme », poursuit-il.

Il avait quadruplé depuis le début de l’année, battant records historiques sur records historiques en raison d’un déficit de production entre conditions climatiques difficiles et maladies au Ghana et en Côte d’Ivoire, les deux premiers pays producteurs, et demande robuste.

Vendredi, vers 15H40 GMT (17H40 à Paris), à Londres, la tonne de cacao pour livraison en septembre valait 6.261 livres sterling, contre 8.504 livres sterling une semaine plus tôt en fin de séance.

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A New York, la tonne pour livraison en juillet valait dans le même temps 7.926 dollars, contre 10.594 dollars vendredi dernier.

L’or dort

L’or s’est négocié à la baisse lors d’une semaine marquée la décision de politique monétaire de la Fed de maintenir ses taux, mais aussi des signaux de report du cycle de baisse.

La Réserve fédérale américaine (Fed) a maintenu mercredi ses taux directeurs inchangés à l’issue de sa dernière réunion, faisant état de l’« absence de progrès » récents sur le front de l’inflation.

Le président de la Fed Jerome Powell a prévenu lors d’une conférence de presse qu’il faudrait sans doute « plus de temps que prévu » avant d’avoir confiance dans la baisse de l’inflation, laissant présager un report des abaissements de taux.

Les investisseurs ont ainsi « revu à la baisse leurs prévisions d’abaissement des taux de la Fed à court terme », note James Harte, analyste chez TickMill.

Or des taux moins élevés réduisent le rendement du dollar et des obligations d’État, favorisant en conséquence les métaux précieux, qui ne rapportent pas de rendements. A l’inverse, des taux plus élevés plus longtemps renforcent l’attrait pour le dollar et les obligations d’État, concurrents de l’or.

L’once d’or s’échangeait quant à elle à 2.294,21 dollars, contre 2.337,96 dollars sept jours plus tôt à la clôture.

Le cuivre terne

Le cours du cuivre a légèrement souffert de signes de faiblesse de la demande à court terme mais aussi de prises de bénéfices, les prix stagnant sur la semaine sur la Bourse des métaux de Londres (LME).

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Le métal a ainsi glissé sous la barre symbolique des 10.000 dollars le baril, quittant son sommet de prix depuis deux ans.

« Le niveau de 10.000 dollars par tonne sur le London Metal Exchange a été considéré comme un niveau permettant d’enregistrer des bénéfices après la très forte hausse de ces dernières semaines », note Ole Hansen, analyste de Saxobank.

« Les signes de faiblesse de la demande à court terme en Chine (…) ont également attiré l’attention » des investisseurs, ajoute-t-il.

La Chine étant un important consommateur de métaux de base, les métaux industriels et en particulier le cuivre sont très sensibles à l’activité chinoise et aux perspectives de la demande du pays.

Les analystes se montrent cependant optimistes pour la demande de cuivre sur le long terme, portée notamment par ses nombreuses utilisation pour la transition énergétique, des batteries de véhicules électriques aux infrastructures d’énergies renouvelables.

Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s’échangeait à 9.902,50 dollars vendredi, contre 9.965,50 dollars à la clôture sept jours plus tôt.

 



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