Après de nouvelles négociations, les trois syndicats ont décidé de ne pas faire grève le week-end prochain.
Le préavis de grève des conducteurs des TGV Atlantique de la SNCF lancé pour le week-end de la Toussaint et qui courrait jusqu’à lundi midi a été levé ce mercredi, a-t-on appris auprès de SUD-Rail et de la CFDT-Cheminots qui avaient appelé à cette grève avec la CGT-Cheminots. Leur préavis illimité permettait une grève chaque semaine du vendredi midi au lundi midi. La semaine dernière, la grève des conducteurs de l’Axe Atlantique avait entraîné la suppression par la SNCF d’un TGV Atlantique sur dix le vendredi, de deux sur dix le samedi et d’un sur trois le dimanche.
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Succès des négociations
Les trois syndicats entendaient dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail et rémunérations, un manque d’effectifs et des refus de congés. Les dernières négociations, qui se sont tenues «jusqu’à tard mardi soir», et la consultation des salariés mercredi, n’ont pas donné «entièrement satisfaction» aux grévistes mais «dans l’ensemble, on est plutôt satisfait», a résumé à l’AFP Eric Meyer, secrétaire fédéral de SUD-Rail. «La lutte, la mobilisation des salariés paient», s’est-il félicité. «On avait posé les problèmes depuis longtemps», a souligné à l’AFP Thomas Cavel, secrétaire général de la CFDT-Cheminots. Le week-end dernier, «ce n’était pas une grève surprise. On regrette qu’il ait fallu passer par un conflit. Côté CFDT, on a tenu sur nos deux fondamentaux : qualité de vie au travail et rémunérations», a-t-il relevé. «On a obtenu des avancées» sur ces deux points, «notamment sur le maintien des effectifs et des parcours professionnels», a-t-il ajouté.
Amélioration des conditions de travail
Les syndicats ont obtenu de la direction l’«engagement» d’«améliorer la qualité des journées» de travail des conducteurs marquées par une «forte amplitude», avec des heures de trajet en train sans conduite – et donc sans primes de conduite -, afin de rendre les journées «moins longues et moins pénibles», a détaillé Eric Meyer. La direction a aussi accepté de conserver les «parcours professionnels avec le maintien» du nombre de conducteurs «autorisés sur TGV», alors que l’entreprise «voulait en supprimer des dizaines», ce qui aurait «ralenti l’évolution professionnelle» des conducteurs, a-t-il expliqué. En outre, une prime de 1.200 euros pour les conducteurs et une prime de 800 euros pour les autres personnels de l’Établissement Traction TGV Atlantique seront versées «en décembre», selon Eric Meyer. De nouvelles discussions sur la rémunération de l’ensemble des conducteurs de TGV sont prévues «le 17 novembre» lors de négociations annuelles obligatoires (NAO), a-t-il précisé.
Dans un «relevé de décisions» établi à l’issue des négociations de «conciliation» de mardi, consulté par l’AFP, la direction de l’Établissement Traction TGV Atlantique souligne que «la validité» de ses propositions «repose» sur la levée «des préavis dès mercredi» pour «garantir le plan de transport» prévu «sur les week-ends à venir».
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