LA VÉRIFICATION – C’était l’un des arguments de la Ligue pour la protection des oiseaux, qui a réclamé leur interdiction. Pourtant, ces chasses ne visent pas des espèces menacées de disparition.
LA QUESTION. Les chasses d’oiseaux dites «traditionnelles» font l’objet depuis plusieurs mois d’une véritable guerre juridique. Celles-ci sont soumises à dérogation depuis une directive européenne de 2009, qui a servi d’appui au Conseil d’État pour les juger illégales en août dernier. Au mois d’octobre, le gouvernement avait finalement autorisé de nouveau ces chasses, en promulguant huit arrêtés que le juge des référés de la plus haute juridiction administrative s’est alors empressé de suspendre, toujours au motif que celles-ci ne seraient pas conformes au droit européen. Chaque fois, le Conseil d’État a été saisi par deux associations de défense des animaux, One Voice et la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO).
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Dans un communiqué se félicitant de cette nouvelle «victoire», la LPO écrit que cette suspension «était rendue urgente, et ce notamment en raison du mauvais état de conservation de certaines espèces visées et du caractère non sélectif des pièges en question capturant, mutilant