Natacha Bouchart a demandé ce jeudi 4 novembre à l’exécutif la tenue d’une réunion interministérielle pour revoir les accords du Touquet.
Alors que l’État va créer à Calais un «sas» de «mise à l’abri» permettant d’accueillir temporairement 300 migrants la nuit, la maire LR de Calais, Natacha Bouchart, a demandé jeudi 4 novembre au gouvernement la tenue d’une réunion interministérielle afin que la France engage le bras de fer avec le Royaume-Uni.
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«Je demande au gouvernement et au président de la République une réunion interministérielle avec le ministre de l’Intérieur, le ministre de la Justice, le ministre de l’Immigration, le ministre des Affaires étrangères, le ministre de l’Économie et puisque nous sommes devenus une ville frontière, avec Boris Johnson, avec lequel il faut engager le bras de fer pour réviser les accords du Touquet qui n’ont plus rien à voir avec il y a vingt ans», a-t-elle déclaré sur RTL.
Et pour cause, la maire de Calais juge le Royaume-Uni responsable de la situation migratoire dans sa ville. Elle exige que les Britanniques revoient «intégralement leur dispositif concernant leurs conditions d’accueil et de travail» : «On sait qu’un migrant arrivant en Angleterre est pris en charge, est logé, dispose d’un revenu. Pour eux, l’Angleterre reste un eldorado mais le gouvernement britannique n’a pas le courage de revoir sa législation dans le domaine».
D’après elle, la création d’un «sas» de «mis à l’abri» à Calais n’est pas la bonne méthode : «Tous les dispositifs mis en place ont échoué malheureusement. Je ne vois pas pourquoi celui-ci marcherait.» La maire recommande alors la mise en place de bus tournants pour que les «mises à l’abri» soient faites à l’extérieur de la ville,