Grâce à Benzema et Mbappé, les Bleus concluent 2021 avec le sourire


Victorieuse en Finlande (0-2), l’équipe de France, portée par Benzema et Mbappé, a parfaitement terminé 2021 mardi soir.

Tout est bien qui finit bien pour l’équipe de France. En s’imposant à Helsinki (0-2), les Bleus ont confirmé leur retour en forme entrevu le mois dernier en Ligue des Nations. Invaincus en 2021 -l’élimination contre la Suisse en 8e de finale de l’Euro ne compte pas comme une défaite- les hommes de Didier Deschamps, longtemps ennuyeux et sans idée en Finlande, ont dû leur salut à Karim Benzema et Kylian Mbappé, monstrueux depuis plusieurs semaines. Cela va sans dire mais c’est mieux en le disant, cette sélection n’a pas le même visage avec ces deux-là sur la pelouse. Tout est plus simple, plus fluide et mais surtout beau à voir. Un cocktail explosif qui donne envie aussi de se retrouver en 2022 avec en ligne de mire la Coupe du monde au Qatar.

Karim Benzema LEHTIKUVA / REUTERS

Par rapport au festival de samedi et des buts en pagaille, le champagne rafraîchissant du Parc des Princes avait pourtant tourné au mousseux chaud du côté d’Helsinki pendant un peu moins d’une heure. En première période, ce fut même d’un ennui profond dans le froid glacial de la capitale finlandaise avec, à se mettre sous la dent, un tir cadré de chaque côté… Bien trop léger pour régaler l’assistance avec des Bleus beaucoup moins percutants et survoltés que face au Kazakhstan, à l’image de côtés anesthésiés et jamais en mesure de prendre à défaut la défense beaucoup moins naïve des «Huuhkajat» (hiboux grands-ducs, le surnom des Finlandais).

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Un premier acte d’un ennui profond

Sans participer à l’ultime sortie des champions du monde en 2021, Théo Hernandez et Kingsley Coman, séduisants et percutants samedi, ont marqué des points tant les prestations de Léo Dubois (sorti sur blessure et remplacé par Benjamin Pavard au début du deuxième acte) et Lucas Digne sont apparues insipides. Autre match, autre contexte et autre adversité, bien sûr, mais pas suffisant comme argument(s) malgré tout pour expliquer une telle. En dehors de quelques fulgurances de Kylian Mbappé (25e, 29e), surveillé comme jamais après son quadruplé, le jeu offensif français n’a pas existé, manquant cruellement de vitesse, de mouvement et de prise de risques.

Les entrées de Benzema et Coman ont réveillé les Bleus

Conscient du ronronnement de ses troupes et d’un jeu bien trop décevant, Didier Deschamps n’a pas mis longtemps à tenter d’inverser la donne. Il faut dire qu’avec des éléments comme Karim Benzema et Kingsley Coman sur le banc de touche, autant de munitions peuvent donner des idées. Entrés en jeu dès la 56e minute de jeu, à la place de Moussa Diaby et Jules Koundé, les deux hommes ont tout de suite modifié le visage des Bleus et fait peser une menace constante dans la défense adverse. Surtout le Madrilène, resplendissant depuis octobre sous le maillot français et encore une fois décisif avec un but plein de sang-froid suite à un relais délicieux de Mbappé dans la surface (0-1, 66e).

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Karim Benzema et Kylian Mbappé FRANCK FIFE / AFP

Mbappé s’offre un bijou

Pour sa 94e sélection, le candidat au Ballon d’Or (9 buts depuis son retour en juin dernier en 13 matches) a mis de l’huile dans le jeu des champions du monde et dès son entrée, le Parisien fut aussi plus en vue. Comme bonifié par son partenaire. Au point d’inscrire un nouveau but somptueux (0-2, 76e) pour tuer tout suspense et s’offrir une 5e réalisation en quatre jours. Tout simplement colossal. Avec ce duo, complété par Antoine Griezmann sorti quelques minutes plus tôt, cette équipe de France n’a pas la même animation, le même visage et surtout les mêmes ambitions. Au fil des récentes sorties, quelque chose de fort se crée avec cette attaque de feu. Assurément. Et pour le plus grand plaisir de Didier Deschamps.

«Si j’enlève les 10 minutes de l’Euro, on a répondu présent cette année, avec un vrai état d’esprit et une belle mentalité, à nous de maintenir cela avant l’échéance de la Coupe du monde», plante le sélectionneur, heureux. Invaincus en 2021, malgré son accroc de l’Euro, les champions du monde ont retrouvé des couleurs, leur état d’esprit conquérant et peuvent désormais entrevoir l’année prochaine le torse bombé, des ambitions en bandoulière. Vivement 2022.



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