Exportations de céréales – Jusqu’ici, les blés et orges français se sont bien exportés vers la Chine – Économie et gestion, Tendance des marchés


Les exportations françaises de blé tendre et d’orge vers l’Empire du milieu étaient, fin février, bien au-dessus de leurs niveaux de l’an dernier à la même période.

La Chine a été particulièrement friande de céréales françaises ces derniers mois : « sur la campagne de commercialisation 2023/23, on est à 2,4 Mt d’orge exportés à fin février vers la Chine, contre 1,3 Mt à la même date en 2022/23 et 2,1 Mt en 2021/22 », souligne Adèle Dridi, chargée d’études économiques chez FranceAgriMer.

De fait, l’Empire du milieu a substitué son maïs local et l’orge argentine par des orges françaises, l’Argentine « ayant quasiment fini sa campagne commerciale » et proposant beaucoup moins de volumes ces derniers temps.

Quant au blé tendre, nos exports vers la Chine pour cette campagne atteignent pour l’instant 1,8 Mt, contre 1 Mt fin février 2023 et 2,2 Mt fin février 2022. FranceAgriMer s’attend à un ralentissement de la demande chinoise d’ici à la fin de la campagne, ralentissement « confirmé par une révision en baisse des imports chinois de blé tendre par l’USDA le 8 mars » et par des annulations de commandes chinoises aux États-Unis.

À ce jour, sur 2023/24, « la Chine représente 89 % des exportations françaises d’orge vers les pays tiers, et 26 % des exports pour le blé tendre », note Adèle Dridi.

Sur cette campagne, la France a exporté davantage de blé tendre et d’orge vers la Chine que l’an dernier à la même période. (© FranceAgriMer, Douanes, Refinitiv)

Dans l’autre sens, la France était fin février la seconde origine des orges importées par la Chine : 27 % d’orges françaises, contre 36 % d’orges australiennes. Le podium est plus équitable pour les blés tendres : 28 % venaient des USA, 25 % de l’Australie, 24 % de la France et 19 % du Canada.

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On note aussi « la présence du Kazakhstan, qui veut renforcer ses relations commerciales avec la Chine » : fin février, 8 % des orges et 4 % des blés tendres importés par la Chine sur 2023/24 étaient kazakhs.

Concurrence des blés ukrainiens vers l’UE

Toutes destinations confondues, FranceAgriMer vient de revoir en forte baisse sa prévision d’exportations de blé tendre pour 2023/24 : – 120 000 t par rapport au moins dernier vers l’Union européenne, à 6,2 Mt, en raison de la concurrence des blés ukrainiens vers l’Espagne et le Portugal.

Et – 100 000 t vers les pays tiers, à 10,2 Mt, à cause d’une « révision à la baisse vers la Chine et l’Algérie et une perte de compétitivité des blés français face à la Russie et la Bulgarie ».

Côté orges, l’appétit chinois pour l’origine française a conduit l’établissement à rehausser de 500 000 t sa prévision d’exports vers les pays tiers pour 2023/24, à 3,4 Mt.

Adèle Dridi pointe aussi l’intensification de la demande des pays du Golfe ces dernières semaines – le Qatar a ainsi acheté 50 000 t d’orges françaises en février et l’Arabie saoudite s’est récemment positionnée sur des volumes-, mais « ils ne reviendront pas sur la fin de la campagne, les achats chinois ayant fait remonter la prime ».

Les exports français d’orge vers l’UE ont en revanche été abaissés de 82 000 t, à 3 Mt, les perspectives d’envois vers l’Espagne étant concurrencées par les orges bulgares, croates et anglaises.



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