Les ministres français et algérien des Affaires étrangères ont eu un «échange de courtoisie» en marge d’une réunion de pays membres de l’Union européenne et de l’Union africaine.
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a eu un bref échange avec son homologue algérien, Ramtane Lamamra, mardi 26 octobre à Kigali, sur fond de nouvelle crise diplomatique entre les deux pays. «Je l’ai croisé, nous avons eu un échange de courtoisie» en marge d’une réunion de pays membres de l’Union européenne et de l’Union africaine, a déclaré Jean-Yves Le Drian à l’AFP.
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Les deux ministres ont notamment parlé du processus de transition en Libye, qui fera l’objet d’une conférence internationale le 12 novembre à Paris. Ils s’étaient déjà rencontrés en marge de l’Assemblée générale des Nations unies en septembre à New York et étaient tous deux présents à Tripoli le 21 octobre pour la «Conférence de soutien à la stabilité de la Libye».
Les relations franco-algériennes connaissent un nouveau coup de froid après des propos du président Emmanuel Macron, qui a accusé le «système politico-militaire» algérien d’entretenir une «rente mémorielle» autour de la guerre d’indépendance.
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Des relations tendues
L’Algérie a rappelé son ambassadeur en France le 3 octobre en signe de protestation et interdit le survol de son territoire aux avions militaires français qui desservent le Sahel, où sont déployées les troupes de l’opération anti-djihadiste Barkhane. Le ministre algérien des Affaires étrangères a alors dénoncé une «faillite mémorielle» du président français et appelé certains dirigeants étrangers à «décoloniser leur propre histoire».
La France a de son côté appelé au «respect» de sa souveraineté par Alger, après que l’ambassadeur d’Algérie en France a incité la communauté algérienne à «constituer un levier de commande» pour intervenir dans la «vie politique française».
La conférence internationale sur la Libye doit réunir pour la première fois l’ensemble des pays voisins le 12 novembre à Paris. La présence de l’Algérie n’est pour l’heure pas confirmée. Cette réunion doit donner une ultime impulsion pour l’organisation d’élections générales le 24 décembre en Libye et endosser un plan de départ des forces et mercenaires étrangers de ce pays.
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