Plusieurs dizaines de pays ont réclamé lundi une session spéciale du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU consacrée au Soudan, où la répression exercée par les militaires qui ont pris le pouvoir a déjà fait plusieurs morts parmi les opposants au putsch.
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La lettre à la présidente de la plus haute instance de l’ONU en matière de droits de l’Homme, demande que le Conseil examine «les implications de la situation dans la République du Soudan pour les droits de l’Homme». Elle est signée par 48 pays dont 18 pays membres du Conseil.
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«Les actions des militaires soudanais sont une trahison de la révolution, de la transition et du peuple soudanais», a accusé dans un tweet, Simon Manley, l’ambassadeur du Royaume-Uni à Genève, qui a relayé la demande au nom de 48 pays.
Les manifestations, rassemblant parfois des dizaines de milliers de personnes qui veulent dénoncer le putsch mené par le général Abdel Fattah al-Burhane, ont déjà fait douze morts parmi les manifestants et près de 300 blessés, selon un bilan d’un syndicat de médecins pro-démocratie.
La police, elle, assure ne jamais avoir tiré à balles réelles. Le général Burhane, chef de l’armée, avait annoncé lundi dernier la dissolution de l’ensemble des institutions de ce pays pauvre plongé dans le marasme économique et miné par des décennies de conflits et dirigé sans partage par Omar el-Béchir de 1989 à 2019.
Dès ce jour-là, la communauté internationale a quasi unanimement condamné le coup d’Etat du général Burhane, exigeant le retour des autorités civiles au pouvoir, dont le Premier ministre Abdallah Hamdok, la plupart de ses ministres et les autres responsables civils arrêtés par l’armée avant l’aube.
Le président des États-Unis Joe Biden a de son côté qualifié le coup d’État de «revers cinglant» pour les aspirations démocratiques du peuple soudanais, tandis que l’Union africaine a suspendu Khartoum de l’organisation. Washington et la Banque mondiale ont aussi suspendu leurs financement, cruciaux pour le pays.
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