des partis loyalistes prêts à «réagir» en cas de report du référendum


Trois formations loyalistes en Nouvelle-Calédonie ont averti lundi 8 novembre qu’elles ne resteraient pas «sans réagir» si l’État décidait de reporter le référendum sur l’indépendance du 12 décembre, après la décision du FLNKS de ne pas y participer. «Croire que les loyalistes accepteraient un report sans réagir est une erreur», ont mis en garde lors d’une conférence de presse les dirigeants des trois partis non indépendantistes, Les Républicains Calédoniens, le Mouvement Populaire Calédonien (MPC) et Générations.nc. «L’État doit sortir de l’ambiguïté et affirmer que la date du troisième et dernier référendum de l’accord de Nouméa est maintenue au 12 décembre 2021», ont-ils demandé.

Ils ont rappelé que lors du conflit sur le rachat d’une usine de nickel fin 2020, les loyalistes avaient «démontré leur détermination» face «à la menace et la pression utilisées comme moyen de négociation» par les indépendantistes. À l’époque, des partisans de la Nouvelle-Calédonie française avaient organisé des mobilisations sur le terrain, en riposte à celles des tenants de l’indépendance.

Le FLNKS a appelé à ne pas participer au scrutin du 12 décembre, invoquant l’épidémie de Covid-19 qui sévit dans l’archipel depuis début septembre et ne permet pas de mener «une campagne équitable».

Une décision dans les dix jours

Le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, a annoncé la semaine dernière que la décision sur la tenue du vote interviendrait «dans les dix jours» avec la situation sanitaire pour seul critère. «Même si nous comptons de trop nombreux morts, 268 depuis le 6 septembre, on peut constater que la crise est derrière nous. On peut tenir une campagne sans dificulté», a déclaré Sonia Backès, présidente de la province Sud, où se trouve Nouméa, et leader des Républicains Calédoniens.

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Elle a fait valoir que plus de 70% de la population calédonienne de plus de 12 ans disposait désormais d’un schéma vaccinal complet et que le taux d’incidence de 1250 au plus fort de la crise était actuellement descendu à 122. Les trois formations ont en outre expliqué «qu’ici comme ailleurs, les campagnes numériques s’imposaient».

«Les Calédoniens veulent sortir de ces quatre ans de référendums et aller de l’avant. La Nouvelle-Calédonie est en train de couler», a indiqué pour sa part Gil Brial, leader du MPC, demandant à l’État, «d’être ferme et de ne pas céder aux menaces des indépendantistes».

Dans le cadre du processus de décolonisation de l’accord de Nouméa (1998) qui prévoit la tenue de trois référendums, deux ont eu lieu en 2018 et 2020 avec pour résultat un rejet de l’indépendance à une majorité de 56,7% puis 53,3%.



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