Joe Biden a interdit mardi 16 novembre d’entrée aux États-Unis le président du Nicaragua Daniel Ortega, son épouse et vice-présidente Rosario Murillo ainsi qu’un vaste éventail de ministres et responsables du pays, dans une proclamation en forme de dur réquisitoire contre leurs «atteintes» à la démocratie.
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«La répression et les abus du gouvernement Ortega et de ceux qui le soutiennent imposent aux États-Unis d’agir», affirme le président américain dans ce texte publié après l’élection contestée du 7 novembre qui a reconduit Daniel Ortega à la tête de son pays. «J’ai pris la décision qu’il est dans l’intérêt des États-Unis de restreindre et suspendre l’entrée aux États-Unis» des «membres du gouvernement du Nicaragua, dirigé par le président Daniel Ortega, y compris son épouse et vice-présidente Rosario Murillo», et tous ceux qui sont liés à des actes «portant atteinte aux institutions démocratiques» du pays, ajoute-t-il.
«En riposte au simulacre d’élections»
La très longue liste de persona non grata comprend aussi les élus et les membres de leurs cabinets, les maires et leurs adjoints accusés d’avoir «violé les droits humains pour punir des manifestants pacifiques» ainsi que toute une série de hauts responsables des services de sécurité, d’agences gouvernementales, des services pénitentiaires, du système judiciaire et du ministère de l’Intérieur. En dehors de l’appareil étatique, tous ceux qui ont contribué aux actes dénoncés par Washington sont aussi concernés. Enfin, les épouses et enfants des personnes sanctionnées sont également interdits d’accès sur le territoire américain.
Le Trésor américain avait déjà annoncé lundi des sanctions financières contre le Parquet fédéral du Nicaragua et neuf hauts responsables du pays «en riposte au simulacre d’élections orchestré par le président Daniel Ortega et la vice-présidente Rosario Murillo». La menace planait depuis le scrutin du 7 novembre, privé d’opposition à la suite de l’emprisonnement des principaux rivaux du président. Le président Biden avait immédiatement qualifié de «comédie» les élections qui ont permis sans surprise la réélection de Daniel Ortega pour un quatrième mandat.