ANALYSE – Cinquième «variant préoccupant» dans la classification de l’OMS, Omicron inquiète. Des milliers de variants existent, mais rares sont ceux qui prospèrent.
C’était il y a finalement peu de temps, mais cela paraît déjà loin. Le 16 décembre 2020, Le Figaro titrait : «Covid-19 : faut-il s’inquiéter du mutant qui circule dans le sud-est de l’Angleterre?» Nous rappelions alors qu’il était normal que les virus mutent car ils commettent sans cesse des erreurs en se répliquant. Parfois, mais rarement, l’apparition d’une mutation accorde au virus un avantage sélectif qui lui permet d’émerger, voire de prendre le pas sur une souche plus ancienne. Ainsi, sur les milliers de mutations connues du Sars-CoV-2, le virus porteur de la maladie Covid-19, quelques variants ont prospéré, mais ils se comptent littéralement sur les doigts d’une main.
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Le premier d’entre eux était donc «anglais», comme on disait alors, et sidérait mi-décembre un Royaume-Uni alors assez optimiste puisque, après les deux premières vagues épidémiques (dont les pics ont eu lieu les 14 avril et 28 novembre), le pays avait commencé ses premières injections de vaccin contre le Covid dès le 8 décembre, bien avant les autres pays européens, et comptait atténuer grâce à cette campagne les effets néfastes d’une troisième vague qui paraissait inéluctable en janvier ou en février 2021. Las, il n’en fut rien. Le variant du Kent fut à l’origine