À Paris, 5 expos en galerie d’art pour bien finir l’année (ou la commencer)


La fin d’année 2024 et le début de 2025 révèlent un vrai feu d’artifice ! Expos photo, installations, dessins, peintures… Nous avons sélectionné pour vous le meilleur dans les galeries de Paris, quels que soient vos goûts.

Saviez-vous que le musicien Keziah Jones avait un génial coup de crayon ? C’est à voir à la galerie Eric Dupont ! Imaginiez-vous que les racines pouvaient briller comme des lucioles ? Sarah Valente vous éblouira avec son travail pour la première fois exposé en solo à la galerie Romero Paprocki. Êtes-vous sensibles à la couleur ? Admirez Claire Chesnier chez Ceysson & Bénétière… On vous dit tout !

1. Plonger dans la couleur de Claire Chesnier

Vue de l’exposition « Un rose, une rosée, un couchant » de Claire Chesnier à la galerie Ceysson & Bénétière, Paris

Vue de l’exposition « Un rose, une rosée, un couchant » de Claire Chesnier à la galerie Ceysson & Bénétière, Paris

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Courtesy Ceysson & Bénétière, Paris / © Aurélien Mole

Vous aimez la peinture quand elle est pure ? Immergez-vous dans les couleurs de Claire Chesnier (née en 1986), vrai bain de lumière. À Paris, la galerie Ceysson & Bénétière déploie les dernières compositions abstraites de la peintre au pinceau virtuose. En suivant un protocole qu’elle a développé sur plusieurs années, Claire Chesnier façonne des tonalités de couleurs, crée des dégradés et des oscillations.

« Claire Chesnier se tient dans la distance, affirme l’autrice Maylis de Kerangal qui signe le texte de présentation de cet accrochage. Elle observe l’écart, sa parole joue dans le silence, nette, temporisée, elle est en cela une réplique de sa peinture qui, elle, joue dans le blanc de la feuille, fraye sans forcer, convole avec le papier dans la strie d’un sillage, la sinuosité d’un flux, le grain d’une vaporisation. » On est absorbé par cette présence spectrale

2. Tomber amoureux des récits de Sarah Valente

Vue de l’exposition « Amore Infinite » de Sarah Valente à la galerie Romero Paprocki, Paris

Vue de l’exposition « Amore Infinite » de Sarah Valente à la galerie Romero Paprocki, Paris

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Courtesy Galerie Romero Paprocki, Paris / © Allison Borgo

Sarah Valente (née en 1988) est une magicienne de la nature. Mi-chamane mi-alchimiste, la jeune Franco-Italienne, résidente à Poush, la pépinière de talents à Aubervilliers, fait parler la terre (qu’elle modèle) et donne voix au monde minéral (aluminium, verre, bronze…). Avec ses extraordinaires créations luminescentes, cette poète scientifique convoque les génies du cosmos et des racines qui innervent nos forêts. Pour tomber sous le charme de la propriétaire de la Casa Franca et fondatrice de la Greenline Foundation, il suffit de pousser les portes de la galerie Romero Paprocki, laquelle lui consacre une première exposition personnelle totalement envoûtante.

Faisant la part belle à la sculpture et l’installation, Sarah Valente nourrit son travail de peinture, de photographie, et de récits qui constituent toujours la genèse de ses œuvres : « Je veux rendre les gens amoureux de la beauté des choses qui nous entourent et de cette nature à la créativité sans limite afin qu’ils aient instinctivement envie de la protéger », explique-t-elle. Ainsi son exposition « Amore Infinito » nous embarque dans l’épopée fantastique de Solemar, le Voyageur du ciel, et de Nereïa, la Chevalière des eaux, sur une terre dévastée par les hommes.

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Sarah Valente. Amore Infinito

Du 30 novembre 2024 au 17 janvier 2025

www.romeropaprocki.com

3. Découvrir le musicien Keziah Jones en dessinateur

Keziah Jones, Self regards

Keziah Jones, Self regards, 2020

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Encre et feutre sur carton plume • 140 × 100 cm • Courtesy Galerie Eric Dupont, Paris

De grandes lignes noires, qui s’entremêlent et créent des personnages… Signés : Keziah Jones (né en 1968). Pour la première fois en France, la galerie Eric Dupont, dans le 3e arrondissement de Paris, révèle l’œuvre plastique du musicien et chanteur nigérian, lequel s’apprête à sortir un nouvel album en janvier prochain. Keziah Jones n’est pas seulement un guitariste qui nous fait vibrer, il est aussi dessinateur. Une pratique développée depuis sa tendre enfance, qui est pour lui directement connectée à sa musique.

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Quand l’artiste bloque sur une composition, c’est le dessin qui vient à lui : « Lorsque j’en arrive à un point où rien ne se ‘résout’ musicalement, je prends un crayon, dit-il. J’aime le bruit de mon bras en mouvement sur le papier. Puis j’aime cette sensation hypnotique après avoir réalisé que j’ai fait cela pendant des heures. C’est une carte de mes émotions. » On lira aussi dans ces compositions abstraites – où se mêle parfois le collage – de la musique, des volutes de jazz, des scansions et syncopes…

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Keziah Jones. The Invisible Ladder

Du 14 novembre 2024 au 18 janvier 2025

www.eric-dupont.com

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Nouvel album de Keziah Jones bientôt disponible

Alive & Kicking

Sortie le 24 Janvier 2025

4. Se balader avec Aragon et Zola dans la capitale

Jean-Pierre Couderc, Le métro aérien, station Passy. Paris

Jean-Pierre Couderc, Le métro aérien, station Passy. Paris, 1980

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© Jean-Pierre Couderc / Roger-Viollet

Promenez-vous sur les bords de Seine avec les écrivains ! D’Aragon à Zola, la galerie Roger-Viollet nous livre cet hiver un bel abécédaire photographique où l’on traverse les quartiers de la capitale en suivant de belles plumes. Des cafés hantés par Paul Verlaine aux Halles du Ventre de Paris d’Émile Zola, sans oublier les rues sombres qui poursuivent Patrick Modiano ou l’île de la Cité avec Aurélien de Louis Aragon… : autant de merveilleuses déambulations qui nous sont ici proposées ! La majorité des photographies est conservée à la Bibliothèque historique de la Ville de Paris (BHVP) et diffusée en exclusivité par la galerie Roger-Viollet. Cette exposition présente aussi 80 tirages contemporains numérotés, en édition limitée.

5. Cueillir la rose de Paris avec Heidi Bucher

Vue de l’exposition « Cueillir la rose » de Heidi Bucher à la galerie Mendes Wood DM, Paris

Vue de l’exposition « Cueillir la rose » de Heidi Bucher à la galerie Mendes Wood DM, Paris

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Courtesy Galerie Mendes Wood DM, Paris

Vous n’avez sans doute jamais entendu parler d’Heidi Bucher (1926–1993), et pourtant ! Née près de Winterthour, en Suisse, elle fait partie de ces artistes femmes d’avant-garde très actives durant les années 1970, mais tombées dans l’oubli jusqu’à une reconnaissance tardive. Ses premiers travaux sont des collages abstraits faits de morceaux de coquillage et de nacre, comme en témoigne La Rose de Paris (1954).

Au fil d’expositions comme celle que lui consacre aujourd’hui la galerie Mendes Wood DM à Paris, on découvre l’ampleur d’une œuvre mêlant dessins, textiles, performances, mais aussi des installations spatiales aux grandes empreintes en latex – sa marque de fabrique avec laquelle elle entend conserver la mémoire d’un bâtiment, de mobiliers, de portes, de fenêtres. Une façon pour l’artiste d’exorciser ses démons et traumatismes d’enfant de la Seconde Guerre mondiale.

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Heidi Bucher. La rose de Paris

Du 28 novembre 2024 au 31 janvier 2025

mendeswooddm.com



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