Harry Gruyaert, le coloriste au BAL
Fin d’une époque. Le dernier laboratoire qui réalisait des tirages Cibachrome à Paris a fermé en janvier dernier. L’exposition d’Harry Gruyaert au BAL n’en devient que plus mémorable, puisqu’elle réunit ses images Cibachrome des années 1970–1980 : des merveilles de couleurs portées à pleine maturation, du velours pour les yeux.
À partir des années 1990, le photographe est passé progressivement au numérique, et ce sont ses tirages jet d’encre qu’il a pris l’habitude d’exposer, comme à l’occasion de sa rétrospective à la Maison européenne de la photographie en 2015. Retour donc sur les premières décennies de celui qui admire les œuvres de Saul Leiter et William Eggleston et qui a trouvé dans les expérimentations chromatiques de ces maîtres la confirmation que le monde était fait pour être raconté en couleurs. N.W.
Harry Gruyaert – La part des choses
Du 15 juin 2023 au 24 septembre 2023
LE BAL • 6, impasse de la Défense • 75018 Paris
www.le-bal.fr
Et Matisse retrouva la fougue créatrice à Nice
Ce magnifique hommage à Matisse, qui a été présenté ce printemps au musée de l’Orangerie, met les pleins feux sur les années 1930, l’une de ses décennies les plus créatives. Explorant notamment son dialogue avec la revue mythique Cahiers d’art, l’exposition est enrichie de prêts exceptionnels par rapport à sa version parisienne, venus de Baltimore ou de Philadelphie. Le tout dans la magnifique villa des Arènes, à deux pas de la dernière résidence de l’artiste à l’hôtel Regina. E.L.
Matisse années 30. À travers Cahiers d’art
Du 23 juin 2023 au 24 septembre 2023
Musée Matisse • 164, avenue des Arènes de Cimiez • 06000 Nice
www.musee-matisse-nice.org
Des chefs-d’œuvre napolitains au Louvre
C’est une petite révolution pour la Grande Galerie du Louvre qui bouleverse son accrochage et ses habitudes pour faire place aux chefs-d’œuvre du musée de Capodimonte, avec des prêts d’exception de tableaux signés Bellini, Caravage, Masaccio, Ribera, Titien. La salle de l’Horloge accueillera, de son côté, des dessins de Michel-Ange
et Raphaël en les confrontant aux collections du Louvre. Et la salle de la chapelle, des œuvres retraçant l’histoire de cette collection formée par trois dynasties, les Farnèse, les Bourbons et les Bonaparte-Murat.
Pendant ce temps, le musée napolitain poursuit de grands travaux de rénovation, avec de nouveaux espaces pour les expositions temporaires, des réserves supplémentaires. Et la promesse d’accorder plus de place à l’art contemporain, après la donation, en décembre 2021, de la collection Lia et Marcello Rumma (axée sur l’Arte Povera et la Transavanguardia des années 1960, 1970 et 1980), dans la Palazzina dei Principi, le palais qui fait face à la Reggia di Capodimonte. D.B.
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