Que faire, que voir le week-end des 12, 13 et 14 novembre (Paris et France) ?

1. À Mulhouse, l’Opéra national du Rhin revisite Wim Wenders

Sorti en 1987, le chef-d’œuvre de Wim Wenders Les Ailes du désir a inspiré au chorégraphe et danseur Bruno Bouché un ballet en deux actes, qui reprend en partie l’histoire du film – des anges berlinois que personne, sauf les enfants et les anges déchus, ne peut voir – et développe son « À suivre… » plein de mystère. Ce ballet d’une beauté sacrée conjugue au mode scénique un film inoubliable, et témoigne de la fécondité du croisement des genres. Le tout sur une musique qui fait voisiner Antony and the Johnsons et Jean-Sébastien Bach.

2. Au Carreau du Temple, l’Afrique en art(s)

Quelques semaines après la Fiac, la fièvre des foires nous reprend avec AKAA (Also known as Africa), qui réunit au Carreau du Temple 40 exposants venus d’Afrique du Sud, du Kenya, du Sénégal, mais aussi de France et de Belgique, pour représenter des artistes africains et afro-descendants. Une installation monumentale de Morné Visagie, ami de la couleur et des œuvres textiles, trônera au cœur de la foire ; quelques rencontres sont également au programme, sur des thèmes aussi variés que « L’ère digitale et la « photographie augmentée » » ou « Danser à contre-temps ».

3. Au Louvre-Lens, l’ABC d’un biopic

En 2019, le Louvre-Lens avait déjà accueilli le metteur en scène français d’origine polonaise Igor Mendjisky pour son adaptation du Maître et Marguerite. Ambitieux une fois encore, l’homme revient avec un spectacle de trois heures, qui raconte l’histoire d’un réalisateur partant sur les traces de son père décédé pour en faire le biopic. Au fur et à mesure de ses recherches, le jeune Ilia découvre que celui-ci n’était pas qu’artiste peintre, mais aussi menteur… et escroc ! Cette plongée dans les tourments d’un artiste à vif, alter ego du metteur en scène, offre une réflexion fascinante sur la vie, l’art, la mort et l’identité.

4. À la Conciergerie, El Anatsui en dialogues

Ce sont, tout simplement, des capsules récupérées. Et pourtant : les immenses tapisseries chatoyantes du Ghanéen El Anatsui ne cessent de nous fasciner, surtout depuis qu’elles sont exposées (jusqu’à ce week-end), associées à deux rivières reconstituées en vidéo, dans le cadre gothique de la Conciergerie. Ce dimanche, trois artistes répondront avec leurs corps et leurs voix à cette vaste installation : la compagnie Le Porte-Voix a imaginé un « voyage sensoriel et poétique » guidé par un danseur, une chanteuse-conteuse et un musicien, qui s’inspire de l’exposition, écoute son invitation à voguer au-delà de la Seine et distille une atmosphère d’escapade…

5. Côté kids : la main à la pâte au musée de Poche !

Avec sa devanture bleue et son intérieur bariolé, le musée de Poche offre aux petites mains créatives un havre chaleureux où la création est reine. Toutes les semaines, des ateliers initient les enfants (et même les bébés !) aux secrets de l’art. Au programme ce samedi ? À 10 heures, les 2–3 ans se replongent en famille dans l’atmosphère de Halloween avec une découverte de la peinture et du collage sur le thème « Squelette de fête », puis, à 11 heures, les 3–6 ans chaussent leur casque de chantier pour une session de bricolage intitulée « Dans la peau d’un architecte ». À surveiller de près, chaque semaine.

6. C’est gratuit ! Performances et finissage en beauté aux Magasins Généraux

Tous les artistes vous le diront : on s’amuse beaucoup plus à un finissage qu’à un vernissage ! C’est pourquoi on file ce samedi regarder une dernière fois la belle exposition de Jeanne Vicérial aux Magasins Généraux, puis profiter de la riche soirée organisée pour l’occasion. Au menu : trois performances (dont une « surprise »), réalisées en collaboration avec l’inclassable Regina Demina et les artistes musicaux Joseph Schiano di Lombo et Variéras. Bon à savoir : on peut manger sur place au Relais Pantin.

7. Pas envie de sortir ? Et si on écoutait la Bourse de Commerce ?

Le 24 septembre dernier, le nouveau lieu phare de l’art contemporain parisien a lancé « Ça a commencé comme ça », un podcast interprété par la comédienne Charlotte Le Bon (jolie voix !) et co-produit par la collection Pinault et Binge Audio. Déjà quatre épisodes relatent en une vingtaine de minutes chacun les folles histoires de Maurizio Cattelan, de David Hammons ou encore de Michel Journiac, autrement dit d’artistes internationalement reconnus, chefs d’orchestre de grands moments de l’art contemporain, ici détaillés avec éloquence. Un podcast parfaitement réalisé.