Le Premier ministre britannique Boris Johnson a promis vendredi de « faire le nécessaire » pour défendre les intérêts de son pays dans le conflit qui l’oppose à la France autour des licences de pêche post-Brexit.
« Nous ferons le nécessaire pour défendre les intérêts britanniques », a-t-il déclaré aux journalistes dans l’avion à destination de Rome où il doit participer au sommet du G20 ce week-end.
« La France est l’un de nos meilleurs, de nos plus vieux, de nos plus proches alliés, amis, partenaires » et « les liens qui nous unissent, qui nous lient, sont bien plus fort que les turbulences actuelles dans notre relations », a-t-il aussi souligné. « Et c’est ce que je dirai à Emmanuel [Macron], qui est un ami, que je connais depuis des années ».
Les deux hommes devraient se rencontrer en tête-à-tête au cours du week-end à Rome, en marge du sommet des dirigeants du G20 qui précède la COP26 à Glasgow.
La France reproche au Royaume-Uni d’accorder en trop petit nombre des licences de pêche post-Brexit à ses pêcheurs. Elle a menacé d’interdire dès mardi aux navires de pêche britanniques de débarquer leur cargaison dans les ports français et de renforcer les contrôles douaniers de camions, si la situation ne s’améliorait pas d’ici-là.
« Nous craignons que cela soit une infraction aux termes de l’Accord de commerce et de coopération » entre Londres et l’Union européenne signé après le Brexit, a dit Boris Johnson, ajoutant : « Nous nous tiendrons prêts à prendre des mesures appropriées » si la France mettait ses menaces à exécution.
En représailles, Londres envisage de mettre en oeuvre des « contrôles rigoureux » sur les bateaux européens frayant dans ses eaux.
L’accord post-Brexit, conclu in extremis fin 2020 entre Londres et Bruxelles, prévoit que les pêcheurs européens puissent continuer à travailler dans certaines eaux britanniques à certaines conditions.
Londres affirme avoir accordé 98 % des demandes de licences de navires de l’UE pour pêcher dans ses eaux, un chiffre contesté par la France, qui parle de 90 %.
Dans les zones encore disputées en particulier, Londres et Jersey ont accordé un peu plus de 210 licences définitives mais Paris en réclame encore plus de 200.