Les meilleures expos en galerie à voir à Paris en juin 2024

Pleins feux sur les rendez-vous artistiques et culturels à ne pas manquer dans les galeries à Paris en juin 2024. Dans ce programme que nous avons concocté pour vous : de la peinture classique mais aussi des installations, de la photographie et de la sculpture, réalisées par les talents de l’art actuel.

C’est aussi l’occasion de faire quelques découvertes comme d’admirer de rares maîtres italiens ou les productions d’une star américaine de la sérigraphie…  Certaines galeries fermeront leurs portes pour la pause estivale dans quelques semaines : retenez bien les dates, pour ne pas passer à côté de ces expos !

1. Eva Jospin enchante la Galleria Continua

Elle est l’une des artistes françaises les plus en vue de ces dernières années : Eva Jospin (née en 1975) brille dans l’exposition « Selva » au musée Fortuny à Venise et s’apprête à investir l’orangerie du château de Versailles pour l’été, avec une de ses créations pour les défilés Dior. L’artiste est aussi à l’honneur d’une première exposition où elle entend « Tromper l’œil » à la Galleria Continua, sise à deux pas de Beaubourg. Elle y a investi le premier étage avec des créations récentes et pour certaines inédites, montrant la formidable étendue de sa palette de plasticienne : on plonge dans ses emblématiques forêts et formidables sculptures en carton, on découvre la minutie de ses dessins préparatoires, la délicatesse de ses broderies… La magicienne s’empare également du bronze et dévoile un haut-relief brodé virtuose. Entre grottes baroques et bois enchanteurs, notre œil ne se trompe pas : la poésie est là…

2. Lee Jin Woo, peintre charbonneux à la galerie Claude Bernard

« Face à ma peinture, je deviens un bras qui peint. Un corps sans tête », affirme Lee Jin Woo. Souvent, apprendra-t-on à la galerie Claude Bernard qui le présente actuellement, cet artiste coréen né en 1959 œuvre jusqu’à l’épuisement. Habitées, intuitives, physiques, les peintures de Lee Jin Woo s’inscrivent dans la lignée du Dansaekhwa, la « peinture monochrome ». Apparu en Corée dans les années 1970, ce mouvement rassemble des artistes utilisant des teintes neutres. Lee Jin Woo procède par superposition de papier hanji (fait d’une pâte de mûrier) et de charbon, une matière organique qu’il gratte à l’aide de brosses métalliques. Reconnu, le travail métaphysique de Lee Jin Woo figure dans de grandes collections à travers le monde, privées et publiques, comme le musée Cernuschi à Paris. Il est aussi régulièrement exposé en France, au Royaume-Uni, aux États-Unis, en Chine, au Japon et dans son pays natal.

3. Des trésors de peinture ancienne à la galerie Canesso

Avis aux amateurs de peinture ancienne ! Nul besoin d’aller au Louvre, sûrement bondé au mois de juin… Pour célébrer ses 30 années d’existence, la galerie Canesso, laquelle vend aux plus grands collectionneurs et institutions à travers le monde ses pépites italiennes de la Renaissance ou d’époque baroque, organise une double exposition à Paris et à Milan. Dans le 9^e arrondissement de la capitale, un musée éphémère dévoile un rare Saint Jean-Baptiste dans le désert de Tanzio da Varallo (1575–1633) ou encore Les Musiciens d’instruments à vent de Bernardo Strozzi (1581–1644), deux bijoux de peinture présentés pour la première fois au public à Paris. Par ailleurs, l’accrochage révèle également Portrait de la marquise de Grollier (1788) signé de la grande portraitiste française Élisabeth Vigée Le Brun (1755–1842).

4. Chuck Sperry, maître de la sérigraphie américaine à la galerie L’Œil ouvert

Aux États-Unis, il est un king de la sérigraphie. Artiste américain emblématique, vivant entre San Francisco et chez nous, à Grasse, Chuck Sperry (né en 1962) a par exemple tapé dans l’œil du musée d’Art moderne de San Francisco (SFMOMA) qui conserve ses estampes ultra-colorées et psychédéliques. Pointure du domaine de l’affiche de concerts (pour The Who, The Black Keys, Nick Cave, Joan Jett, PJ Harvey, Bob Dylan…), le maître fusionne une énergie rock et des méthodes traditionnelles de l’imprimerie. Présenté pour la première fois en France par la galerie L’Œil ouvert, Sperry en met en effet plein les yeux !

5. Sabine Mirlesse lit notre terre à la galerie Andréhn-Schiptjenko

La Franco-Américaine Sabine Mirlesse (née en 1986) aime nous raconter des histoires liées à notre terre, scruter et en imaginer les rituels, et fouiller l’empreinte de l’homme. En 2022–2023, elle fut lauréate du prix Mondes nouveaux et a planté ses Portes de Givre, une installation éphémère activée par des tempêtes de glace au sommet du volcan du puy de Dôme. Dans cette exposition parisienne, l’artiste creuse, couche par couche, de la sculpture à la photo stratigraphique, en passant par l’installation et la vidéo, les géologies. Partant du minéral, l’artiste se fait géomancienne et nous apprend à lire la terre, à écouter ses oracles. Un récit extralucide qui nous embarque au cœur de la terre.