Le poids de la dette française recule légèrement à 114,9 % du PIB à fin juin


Selon l’Insee, la dette publique pèse 2 762 milliards d’euros, en hausse de 23,17 milliards d’euros, après une hausse de 89 milliards au premier trimestre.

Le mur de la dette commence-t-il à s’effriter, ou la baisse ne sera-t-elle que temporaire ? Selon l’Insee, la dette publique de la France était en baisse au deuxième trimestre 2021. Elle pesait, fin juin, quelque 114,9% du PIB de la France, un niveau certes important, mais qui reste moins élevé que les 118,1% enregistrés à la fin du premier trimestre.

Cette diminution est «principalement due au rebond du PIB lié à la reprise économique», notent les statisticiens nationaux. À noter, la diminution en pourcentage ne doit pas cacher une hausse en valeur : sur le trimestre, la dette a augmenté de 23,7 milliards d’euros, bien moins marquée que celle de 89 milliards d’euros sur les trois premiers mois de l’année. Au total, fin juin, la dette tricolore s’élevait à 2762 milliards d’euros, un bond de plus de 380 milliards d’euros par rapport à fin 2019.

La dette Covid sera amortie «d’ici 2042»

En sus du bilan humain, le Covid-19 a coûté cher à la France, forçant l’État à mobiliser «230 milliards d’euros pour les années 2020 et 2021», selon les calculs de Bercy. La dette ne devrait pas baisser de manière notable immédiatement, le soutien à l’économie restant important. De nouvelles dépenses ont également été annoncées pour l’année 2022, et d’autres, comme le plan d’investissement, attendu autour de 30 milliards d’euros, devraient peser sur les finances publiques pendant plusieurs années. Le poids de la dette devrait donc d’abord stagner.

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Dans son budget 2022, présenté cette semaine, le ministère de l’Économie s’attend, pour la fin de l’année 2021, à un ratio établi à 115,6%, un niveau presque identique à celui de fin 2020. S’ensuivrait un reflux limité de la dette en 2022, «avec un ratio autour de 114 points de PIB, après une progression très forte en 2020 […] et une quasi-stabilisation en 2021».

Cette semaine, Bruno Le Maire expliquait que la France retournerait «sous les 3% de déficit public en 2027, en cinq ans». «Nous amortirons la dette Covid d’ici 2042, en vingt ans, comme nous l’avions prévu», a également précisé le patron de Bercy à la presse, estimant que des «réformes de structure», «la croissance» et «une règle pluriannuelle de dépense publique» permettront de remplir cet objectif. «La dette sera remboursée par les fruits de la croissance, dont résulteront les surcroîts de recettes, et non par des hausses d’impôts», martèle ainsi Bercy dans son projet de loi de finances.

Reste que l’important endettement de la France inquiète certains acteurs, qui y voient un risque pour la crédibilité du pays sur les marchés, ainsi qu’une fragilisation de sa santé financière. «Emmanuel Macron est le président de la dette», a dénoncé cette semaine Xavier Bertrand, candidat à la présidentielle. Le Haut conseil des finances publiques a quant à lui appelé à «la plus grande vigilance» sur ce dossier : «tout surcroît de recettes par rapport à la prévision» devra être consacré au désendettement, plaide-t-il.

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