La Provence radieuse d’Henri-Edmond Cross illumine Saint-Tropez


Une joie pure et solaire émane des toiles de Cross. Évoquant des nuages de confettis colorés, ses tableaux, inspirés par son émerveillement face aux paysages du sud de la France, donnent l’impression d’une fête continuelle. En les observant, on jurerait entendre le chant des cigales, au diapason des multiples petits points de couleur, et assister au scintillement d’un monde idéal, où le soleil ne cesse jamais de faire vibrer les arbres…

Lorsque Cross arrive en 1891 à Cabasson, puis à Saint-Clair, il tombe amoureux des paysages du Var.

Donnant sur le port de Saint-Tropez où se déroulent des ribambelles de maisons jaune pâle et rose pastel, le musée de l’Annonciade (aujourd’hui le plus petit musée d’art moderne de France avec ses 400 m²) est bien placé pour héberger les œuvres de ce talentueux néo-impressionniste, ami et successeur de Paul Signac. Ce dernier, père, au côté de Georges Seurat, du mouvement pointilliste, le théorise sous le nom plus sérieux de « divisionnisme » – les couleurs étant « divisées », séparées sur la toile en « points » purs afin que le mélange se fasse dans notre œil –, et consacre en effet à ce charmant village côtier (devenu depuis une ville de plus de 8 000 habitants) de nombreux tableaux à la fin du XIXe siècle, donnant ainsi envie à des générations d’artistes d’y poser leur chevalet.

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