La France compte trois banques d’envergure internationale avec BNP Paribas, le Crédit Agricole et la Société Générale (SocGen). L’automne dernier, cependant, il semblait que la force française devenait un véritable problème: les trois grandes banques étaient soumises à une pression extrême sur les marchés financiers en raison de leur forte exposition à la dette du sud de l’Europe, et le gouvernement parisien préparait déjà des plans dans les coulisses.
La situation s’est maintenant calmée. BNP et SocGen dépassent déjà les exigences de fonds propres plus strictes pour les établissements de crédit, qui devraient les rendre plus résistants aux crises. Contrairement à de nombreuses craintes, l’amincissement associé des bilans n’a pas conduit à un resserrement du crédit. Mais la crise du coronavirus devrait changer à nouveau la donne.
Dans la crise financière qui a suivi l’effondrement de Lehman Brothers, les banques françaises ont clairement mieux réussi que les banques allemandes. Selon l’agence de statistique européenne Eurostat, l’Allemagne a injecté 40,2 milliards d’euros d’argent des contribuables dans le secteur au cours des quatre dernières années afin de sauver les banques vulnérables. La France, en revanche, a obtenu de l’État des garanties dont certains instituts ont profité. L’essentiel, c’est que trois milliards d’euros ont été versés au Trésor public depuis 2008.
Ref: Banknoted