Éric Zemmour brocarde son passage au 20h de TF1


Le candidat, enfin déclaré à l’élection présidentielle, effectuait sa première grande interview télévisée après son annonce de candidature à la mi-journée.

Quelques heures après avoir officialisé sa candidature à la mi-journée sur les réseaux sociaux, Éric Zemmour était l’invité de la grande messe télévisée du 20 heures de TF1. Dans ce contexte, il s’attendait sûrement à devoir répondre sur le fond de son programme et sur sa vision présidentielle. Mais quelques minutes après avoir quitté le plateau, l’ancien essayiste a rejoint ses équipes à son QG. Devant ses partisans, il a raillé «l’interview d’un procureur». «TF1 ne m’avait pas prévenu de ça, il m’avait dit autre chose. Si vous voyez toutes les interviews des autres candidats, vous verrez la différence, la différence de ton, de questions», tance d’abord Éric Zemmour sur un ton très vif.

«Vous verrez que devant les autres, il s’efface poliment, humblement, et même parfois de façon larvaire… Et qu’avec moi, il s’est révélé un procureur pugnace, de mauvaise foi, me sortant des phrases de mon livre sorties de leur contexte… Je n’étais pas venu défendre mon livre : il y a eu maldonne», ajoute-t-il. Avant de porter des coups encore plus durs contre le présentateur du journal de TF1: «Monsieur Bouleau n’a pas fait son travail, Monsieur Bouleau a voulu faire le malin devant ses confrères, Monsieur Bouleau n’a pas fait son boulot.»

Dans son interview, Éric Zemmour a principalement été interrogé sur ses sorties polémiques, sa vision des droits des femmes ou encore que sur son doigt d’honneur effectué la semaine dernière à Marseille. Alors que l’entretien touchait à sa fin, le candidat, encore à l’antenne, a invectivé le journaliste de ne pas l’avoir interrogé sur son programme: «Je le regrette. C’était le moment ou jamais» Lorsque Gilles Bouleau finit par rétorquer que ses questions étaient liées aux axes programmatiques du héraut de la droite nationaliste, celui-ci lui réplique : «Il me semble que non…» Selon un photographe de l’AFP, Éric Zemmour s’était ensuite emporté contre le présentateur à la sortie du plateau.

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Avant cette passe d’armes, l’essayiste estimait que «(sa) mue était faite». «Je ne suis plus l’écrivain, je ne suis plus le journaliste», a-t-il expliqué. Avec un grand meeting prévu le dimanche 5 novembre au Zénith de Paris, et alors que la course à l’Élysée commence dans un contexte sondagier difficile, Éric Zemmour espère se relancer tout en relevant le défi de l’incarnation.

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Zemmour «se trompe», selon Ménard

Quelques instants après que cette saillie, Robert Ménard, réputé proche du candidat, a estimé sur BFMTV que celui-ci «se trompait de faire ce procès à ce présentateur de télévision. Pourquoi ? D’abord parce qu’il aurait pu être beaucoup plus agressif qu’il ne l’a été.» Et d’ajouter que Marine Le Pen a longtemps été «bousculée» dans les médias. Une situation assez cocasse pour le maire de Béziers (Pyrénées-Atlantiques) alors qu’Éric Zemmour ne «gênait pas pour bousculer les autres.»

De con côté, le directeur national des évènements du candidat, Olivier Ubéda, a balayé sur BFMTV d’un revers de main cette polémique. «C’est un exercice mitigé. (…). Les questions étaient peut être un peu frustrantes au début. Il a d’ailleurs fait part d’un certain nombre de messages (…) Ce qui compte au fond, c’est de s’adresser à l’électorat principal qui nous intéresse aujourd’hui, c’est l’électorat de droite», a-t-il précisé.


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