La France bat des records d’exportation d’orge sur le premier trimestre de commercialisation. 90 % des volumes expédiés hors Union européenne (UE) sont partis vers la Chine.
À trois mois de campagne de commercialisation, la Chine remporte la palme des importations d’orge française.
C’est l’un des points saillants évoqués par Marc Zribi, le chef de l’unité grains et sucre de FranceAgriMer, au terme du conseil spécialisé « Grandes cultures et marchés céréaliers » de l’office, organisé le 13 octobre.
Il précise qu’en cinq campagnes, la France n’a jamais autant exporté d’orge vers les pays tiers sur le premier trimestre de commercialisation. Et que la Chine, toujours majoritaire et en constante progression, « représente cette année 90 % de ces exports ».
À l’échelle mondiale, Marc Zribi rappelle que la Chine demeure le principal acteur du marché de l’orge, dépassant depuis deux campagnes l’Arabie saoudite en matière d’importations. L’Empire du soleil levant devrait acheter en tout 11,4 Mt d’orge en 2021/22, un léger repli par rapport aux 12 Mt de 2020/21. Elle se fournit surtout en Ukraine, qui lui en avait expédié fin septembre 2,2 Mt.
Quel bilan des orges françaises au 12 octobre ?
Revenons en France : FranceAgriMer estime désormais les exportations d’orge à environ 6 Mt sur l’ensemble de la campagne, révisant de 0,1 Mt à la baisse ses prévisions du mois de septembre. 3,2 Mt seraient destinés aux pays tiers, et 2,8 à l’Union européenne.
Les utilisations domestiques sont légèrement réduites, à 1,9 Mt, dont 1,1 Mt dévolu à l’alimentation animale. Le volume total disponible pour cette campagne est désormais estimé à 10,6 Mt contre 10,8 Mt en septembre, en raison d’une estimation de collecte moins optimiste qu’il y a un mois. Ce qui demeure au-dessus du total disponible sur la campagne 2020/21, estimé à 10,2 Mt.
Les stocks de fin de campagne s’établiraient donc, d’après les prévisions de FranceAgriMer, à environ 1,3 Mt, soit 57 % de plus que cette année.