Au musée de Montmartre, Auguste Herbin, pionnier oublié de l’art abstrait


Pourquoi Auguste Herbin n’est-il pas davantage connu ? Malgré la qualité et la diversité de son œuvre, ainsi que le rôle déterminant qu’il a joué auprès des plus grands artistes de son temps, il aura fallu attendre 2024 pour qu’un musée parisien lui consacre enfin une exposition. « Un cas inexplicable et incompréhensible », selon l’historien de l’art Serge Lemoine !

Issu d’une famille modeste d’ouvriers et de tisserands du nord de la France, Auguste Herbin a grandi au Cateau-Cambrésis, commune natale d’Henri Matisse. Boursier à l’académie des Beaux-Arts de Lille dès 1898, il découvre l’impressionnisme et le postimpressionnisme, qu’il embrasse autour de 1901, peu avant son départ pour Paris où il vendra dès 1902 ses peintures au père Soulié, puis à Wilhelm Uhde et Léonce Rosenberg.

Le maître oublié du cubisme

Du postimpressionnisme à l’art abstrait géométrique, toute l’histoire de l’art moderne est retracée à travers lui. Dès les deux premières salles, une vue nocturne de Lille aux accents divisionnistes, un soleil rayonnant à la Van Gogh, une superbe nature morte aux grenades, et des toits parisiens sous la neige, mi-impressionniste mi-pointilliste, émerveillent tout autant que les toiles de sa période fauve, animées de larges touches colorées qui devancent les expériences chromatiques de Robert Delaunay.

Auguste Herbin, Paysage nocturne à Lille

Auguste Herbin, Paysage nocturne à Lille, 1901

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huile sur toile • 65 × 100 cm • Courtesy Galerie Lahumière, Paris / © Adagp Paris 2024

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