« Moins de charges, moins de normes » : le groupe LR à l’Assemblée nationale a présenté mercredi un livre blanc sur l’agriculture comprenant 60 propositions qui visent à faire du secteur un « enjeu stratégique » afin de répondre à la colère actuelle.
« Il faut faire confiance aux agricultrices et aux agriculteurs », a affirmé le député Julien Dive lors de la présentation à la presse de ce livre blanc, fruit d« une »tournée des fermes et des différentes filières agricoles du pays« menée par la droite depuis juillet.
« L’agriculture doit être érigée au rang des sujets stratégiques de souveraineté comme l’énergie et la défense nationale » , a ajouté l’élu qui a présenté ce « travail « collectif » entouré par une quinzaine de députés Les Républicains, rappelant que « 95% » d’entre eux « vit dans un territoire à forte dominante agricole ».
Qualifiant la déclaration de politique générale du Premier ministre Gabriel Attal de mardi de « rendez-vous manqué » avec les agriculteurs, M. Dive a présenté les mesures qui visent, à ses yeux, « à faire de l’agriculture une priorité de la nation ».
LR propose « moins de charges sur les contrats courts » et sur les emplois permanents, ainsi que la suppression de certaines normes comme « le pourcentage de la ferme en jachère », et la garantie « du droit à l’erreur » lors d’un contrôle.
Les députés LR plaident également pour « la mise sous tutelle » par le préfet de l’Office français de la biodiversité (OFB), chargé de la police de l’environnement et devenu l’une des cibles de la colère des agriculteurs. Une mesure annoncée par Gabriel Attal vendredi dernier.
Dans leurs propositions, les députés de droite exigent aussi la remise en place du « crédit d’impôt glyphosate », supprimé dans le budget 2024, et appellent à « reconsidérer les contrôles quotidiens des parcelles par satellite ».
Ils prônent aussi « l’amélioration du statut du conjoint collaborateur », afin de lui accorder « des droits sociaux équivalents à ceux de leur conjoint, notamment en matière de retraite ».
LR exige d’ailleurs que le calcul des retraites des agriculteurs se fasse sur « les 25 meilleures années » et appelle à « favoriser les transmissions familiales par une exonération fiscale liée à un engagement de conservation sur 25 ans ».