Alors que la saison 3 de Westworld démarre ce soir à 21h05 sur OCS City, son générique évolue pour l’occasion. Quels indices sur son contenu peut-on y déceler ?
Attention, cet article contient des spoilers !
Les génériques de Westworld, dont la saison 3 inédite débute ce soir sur OCS, possèdent une esthétique à la fois épurée et foisonnante de symboles, sur une musique originale du compositeur Ramin Djawadi (compositeur qui s’est notamment illustré sur Game of Thrones). Parmi les plus marquants, ce plan iconique sur ces mains de squelette articifielles jouant du piano, avant que le spectateur ne comprenne que l’instrument joue une mélodie automatique – comme Bernard (Jeffrey Wright) le découvre dans la saison 1 lorsque les notes continuent de s’égrener malgré l’absence de pianiste.
Illustrant le processus de création des Hôtes, ces êtres artificiels conçus par les humains à leur image, le générique se nourrit de nombreuses références artistiques. Parmi elles, l’Homme de Vitruve de Léonard de Vinci lorsque nous voyons dans le dernier plan un prototype d’Hôte reprenant la posture du célèbre croquis anatomique être immergé dans un liquide, ou encore aux travaux d’Eadweard Muybridge au XIXème sièle. Le générique de la saison 1 nous montrait en effet la création d’un cheval par des machines, puis d’un bison en saison 2 : deux animaux symboliques du Far West, dont le mouvement au galop étaient utilisés par le photographe américain pour ses recherches sur le mouvement.
Dans ce nouveau générique, nous découvrons cette fois-ci un pygargue (et non un aigle) en plein vol, emblème par excellence des Etats-Unis. Mais à mesure qu’il s’approche d’un spot aveuglant, ses ailes se désintègrent; une évocation directe du mythe d’Icare dans la mythologie grecque, qui a provoqué son trépas en voulant voler trop près du soleil. Prête à tout pour obtenir la liberté dont elle rêve après des décennies d’asservissement, Dolores (Evan Rachel Wood) va-t-elle, comme Icare, en payer le prix fort ?
Le générique de la première saison, surnommée « The Maze » (« le labyrinthe ») nous montrait ensuite les corps d’un couple artificiel enlacé, et une femme lancée sur le cheval au galop, son bras tendu braquant un revolver devant elle. Une image forte renvoyant à la chevauchée vengeresse et meurtrière de Dolores une fois libérée du parc et de ses créateurs.
La saison 2, intitulée « The Door » (« la porte ») montrait ensuite la création d’une mère tenant dans ses bras un nourrisson artificiel. Une image maternelle faisant allusion à la quête de Maeve (Thandie Newton) pour retrouver sa fille, dont l’image avait été implantée dans ses souvenirs. Ce second générique se clôturait sur l’image d’un Hôte peu à peu immergé non dans une cuve de liquide blanc à l’instar de la saison 1, mais dans une eau trouble, symbole de la révolte des Hôtes sur leurs créateurs et de la frontière de plus en plus poreuse entre humains et androïdes.
Dans cette saison 3, surnommée « The New World » (« le nouveau monde »), le corps d’un Hôte s’élève vers une surface qui lui renvoie son propre reflet, le bras et l’index tendu à la manière du célèbre tableau « La Création d’Adam » de Michel-Ange. Mais lorsque les deux reflets entrent enfin en contact, le visage de l’Hôte se désintègre pour révéler une ossature électronique effrayante. Les Hôtes, désormais surnommés les Nouveaux Dieux, semblent désormais résolus à prendre la place de leurs créateurs. Des séquences cryptiques montrant des tiges de pissenlit s’envoler avant se transformer en données virtuelles, suivi d’une sphère représentant un amas de cellules, renvoient au champ lexical de la biologie et au monde du Vivant, que Dolores et les siens semblent bien résolus à s’accaparer.
Mais leur irruption dans le monde réel va-t-elle entraîner leur perte ? Le plan final du générique, montrant le corps artificiel plongé dans un liquide devenu rouge vif, semble préfigurer un bain de sang…
Westworld saison 3 inédite, tous les lundis à 21h sur OCS TV :