une remise en situation par les enquêteurs jeudi et vendredi sur les lieux du drame


Le meurtrier du couple irako-britannique et du cycliste français n’a jamais été retrouvé. Le périmètre autour du lieu de l’attaque va être bouclé et des témoins ont été convoqués.

«Vérifier certains éléments», et tenter une fois de plus de percer le mystère. Ce jeudi, et jusqu’à vendredi soir, les enquêteurs du quadruple meurtre de Chevaline bouclent à nouveau la scène du crime pour une remise en situation, selon plusieurs médias.

Il y a neuf ans, le 5 septembre 2012, un ou plusieurs auteurs tuaient au moyen d’une arme de poing quatre personnes, le long d’une petite route de la Combe d’Iré sur la commune de Chevaline : Saad al-Hilli, 50 ans, père de famille britannique d’origine irakienne, sa femme, Iqbal, 47 ans, sa belle-mère, Suhaila al-Allaf, 74 ans, ainsi qu’un cycliste savoyard, Sylvain Mollier, 45 ans, a priori victime collatérale. Le couple tué avait deux petites filles, Zainab et Zeena, 7 ans et 4 ans à l’époque. L’aînée avait été passée à tabac par le tueur, frappée à coups de crosse et grièvement blessée. La benjamine avait été découverte par les forces de l’ordre et les secours huit heures après le drame, cachée sous la jupe de sa mère, dans la voiture où le corps de celle-ci se trouvait.

Chronométrer le parcours du ou des tueurs

Plusieurs témoins ont été convoqués et appelés à revenir sur les lieux, pour redonner des détails en temps réel sur leur expérience. Line Bonnet-Mathis, procureur de la République à Annecy, a ainsi décrit à France 3 «un acte d’enquête classique». «Ce n’est pas lié à de nouveaux rebondissements et on ne s’attend pas à découvrir des choses particulières. Il s’agit d’un déplacement juste pour vérifier certains éléments», poursuit-elle. Selon Le Point , il s’agirait plus particulièrement de retracer le parcours du ou des tueurs, et de le chronométrer, le juge d’instruction ayant «émis des doutes sur la faisabilité du trajet et sa vitesse d’exécution».

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«J’ai été convoqué par les gendarmes pour participer à une remise en situation avec d’autres témoins», commente une personne convoquée interrogée par Le Parisien . «Lorsqu’on m’a dit ça, j’ai été assez surpris, car les faits remontent à près de neuf ans. Je vais être moins précis dans mes déclarations que je ne l’avais été en 2012. Avec le temps, les détails s’effacent forcément. Je ne sais donc pas ce que je vais pouvoir apporter de plus. Et forcément, cela va remuer des souvenirs pas très agréables», ajoute-t-elle, sceptique sur les résultats potentiels de l’opération. L’enquête, qui a pris plusieurs orientations successives au fil des années, n’a toujours pas permis d’identifier les responsables de la tuerie, mais se poursuit activement.



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