Le suspect affirme n’avoir voulu que financer sa propre consommation et mener un train de vie «plutôt aisé».
Un homme âgé d’une cinquantaine d’années est jugé ce mercredi 3 novembre en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Meaux pour trafic de drogue, a-t-on appris auprès du parquet, confirmant une information du Parisien.
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L’histoire commence mercredi dernier, sur une route de Chelles (Seine-et-Marne). Une patrouille de la brigade anticriminalité (BAC) locale remarque un véhicule qui fait des embardées sur la route. Celui-ci est aussitôt intercepté. À bord, un homme visiblement sous l’emprise de stupéfiants. Une hypothèse rapidement confirmée par la découverte de quatre pochons de cocaïne – pour un total d’environ deux grammes et demi – et le résultat positif du test aux stupéfiants pratiqué.
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Dans la boîte à gants, les policiers découvrent également une arme à feu dont il s’avère qu’elle est factice bien que très réaliste. Le conducteur est interpellé et placé en garde à vue.
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Un train de vie «pas nécessairement» compatible avec de si faibles ressources
Flairant que le mis en cause n’est pas qu’un simple consommateur, comme il tente de le laisser croire, les hommes de la BAC décident de perquisitionner son domicile. 540 grammes de cocaïne sont ainsi découverts caché dans un pot de fleurs sur le balcon ainsi qu’une arme de poing de calibre 22 long rifle, authentique celle-ci.
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Déjà bien connu des services de police pour différentes infractions à la législation autour des stupéfiants, le père de famille reconnaît avoir vendu de la cocaïne pendant plusieurs mois. L’enquête est à ce moment-là confiée au groupe stupéfiants de la Sûreté départementale. Des messages explicites avec au moins trois acheteurs de ladite drogue auraient par ailleurs été retrouvés dans le téléphone du suspect, selon Le Parisien. Ce dernier a finalement reconnu livrer la drogue à des clients à Chelles et dans plusieurs communes environnantes avec le véhicule familial.
Un trafic qui, selon ses dires, ne lui aurait servi qu’à payer sa propre consommation et mener un train de vie «plutôt aisé». Sans emploi et bénéficiaire du revenu de solidarité active (RSA), l’homme aurait eu un train de vie «pas nécessairement» compatible avec de si faibles ressources, selon le parquet. Étant précisé que sa femme travaille et qu’elle gagne un petit salaire.
Placé en détention provisoire vendredi au centre pénitentiaire de Chauconin-Neufmontiers, le suspect encourt jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 75.000 € d’amende.
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