Paddington de Paul King est diffusé sur France 2. Immense succès à sa sortie en salles, le film est adapté de l’œuvre de Michael Bond. Découvrez l’histoire du célèbre ours maladroit Paddington.
Né sous la plume de Michael Bond en 1958, Paddington est un véritable phénomène de la culture populaire britannique. En 2014, sous l’impulsion du producteur David Heymann (Harry Potter), le réalisateur Paul King décide de donner vie au célèbre ours en adaptant les livres sur grand écran. Avec plus de 282 millions de dollars de recettes au box-office international et 2,55 millions de spectateurs en France, l’adaptation cinématographique est un véritable succès (et aura droit à une suite 3 ans plus tard).
Mais connaissez-vous l’histoire de ce drôle d’ours à lunettes affublé d’un duffel-coat bleu et d’un chapeau rouge ?
Tout commence à Londres en 1956, à Noël. Michael Bond rentre chez lui quand il aperçoit dans une vitrine un ours en peluche qui lui semble bien seul. Il décide alors de l’acheter et de l’offrir à sa femme, qui le prénomme Paddington, du nom de la gare près de laquelle vivait alors le couple. Rapidement, Michael Bond se met à écrire des histoires à son propos.
L’auteur publie son premier album, intitulé A Bear Called Paddington (Un ours nommé Paddington), le 13 octobre 1958. Suivront une trentaine d’ouvrages parus entre 1958 et 2012, tous traduits dans 40 langues. Vendus à plus de 35 millions d’exemplaires dans le monde, les livres deviennent un vrai phénomène. Une statue de l’ours signée par Marcus Cornish est même érigée à la gare de Paddington. Elle a été inaugurée le 24 février 2000 par Michael Bond en personne.
Des milliers d’enfants à travers les générations s’endorment avec les histoires fantastiques de cet ourson naïf. Pour Hugh Bonneville, qui incarne le père de la famille Brown dans les films, Paddington “fait partie de la culture britannique, de notre ADN, c’est dû à son grand coeur et à son optimisme.” Cet ours glouton et maladroit est en effet un personnage d’une incroyable bienveillance. Ce qui en fait le héros idéal pour les enfants. Il semblait donc logique d’en faire une adaptation cinématographique.
Les albums de Michael Bond avaient déjà fait l’objet de plusieurs séries télévisées à destination des plus petits : la britannique L’Ours Paddington diffusé pour la première fois en 1975, la série animée américaine de Hanna-Barbera, Paddington Bear, diffusée dès 1989, ou encore la série canadienne Les Aventures de l’Ours Paddington (1997). L’adaptation sur grand écran de Paul King est donc la première incursion au cinéma de l’Ours et cette dernière s’adresse à tous les public.
Mêlant habilement images réelles et images de synthèse, le long-métrage est une réussite technique qui sera encensée autant par la critique que par le public. En véritables fans de l’ourson, les créateurs ont choisi de rester fidèles à l’œuvre de Bond et aux dessins de l’illustratrice des premiers livres, Peggy Forthnum, afin que l’ours de cinéma réveille en chaque spectateur l’enfant qui sommeille en lui.
Une oeuvre sur l’immigration
Paddington est un jeune ours à lunettes qui vit au Pérou avec sa tante Lucy. Mais lorsque celle-ci va vivre en maison de retraite, Paddington décide de partir. Il embarque alors dans un canot de sauvetage et débarque à Londres. Dans l’œuvre de Bond, la famille Brown trouve le petit ours seul dans la gare avec une étiquette indiquant “S’il vous plaît, prenez soin de cet ours. Merci”.
Ces romans, plein de fantaisies et de bienveillance font également passer un message d’acceptation de l’autre. Les thématiques principales de Paddington sont l’immigration et l’intégration, des sujets peu abordés habituellement dans la littérature enfantine.
L’histoire débute par l’arrivée en Grande-Bretagne d’un ours qui a traversé l’Océan à bord d’un canot de sauvetage pour quitter son pays. Il est question d’intégration à une société qui ne partage pas les mêmes coutumes et de la manière dont les habitants de ce nouveau pays vont percevoir et accueillir ce nouvel arrivant. Autant de thématiques difficiles à aborder avec des enfants, qui sont pourtant mises au centre de l’histoire avec finesse et intelligence. Une jolie manière de véhiculer des valeurs positives.