L’info.gouv du 2 septembre : rentrée scolaire, économie touristique et maladies animales


J’ai tenu à me rendre ici à l’école La Fontaine d’Issy-les-Moulineaux, d’abord pour aller à la rencontre de la communauté éducative : des enseignants, des personnels de direction, des PsyEN, des CPE, des AESH qui font leur entrée ; aller à la rencontre évidemment des parents d’élèves ; et puis, aller à la rencontre de nos élèves qui sont 12 millions à faire leur rentrée aujourd’hui partout en France. 

Et je veux vraiment avoir un mot d’abord pour eux et leur dire qu’évidemment, on est très heureux de les accueillir à nouveau à l’école après ces vacances, leur dire que l’école, elle est là pour eux, pour leur permettre d’apprendre, pour leur permettre de progresser, pour leur permettre de révéler leurs passions, leurs talents, pour leur permettre d’être heureux. 

Avoir un mot aussi pour tous les personnels de l’Éducation nationale. Je l’ai cité il y a un instant, les enseignants, les personnels de direction, les directeurs d’école, les CPE, les PsyEN, les AESH, toute cette communauté éducative qui est toujours fidèle au poste, au rendez-vous pour la réussite de nos élèves. 

Et puis, un mot pour les parents, puisque quand un enfant fait sa rentrée, c’est aussi toute la famille quelque part qui fait sa rentrée avec beaucoup d’émotion. 

Vous savez, le Gouvernement gère les affaires courantes, mais le travail est loin d’être à l’arrêt. Et cette rentrée, c’est l’aboutissement d’un travail qui a été engagé depuis de nombreux mois maintenant et c’est l’aboutissement d’un certain nombre de chantiers que j’ai eu l’occasion de lancer en tant que ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, notamment le chantier du fameux choc des savoirs, qui vise à mettre l’élévation du niveau général de nos élèves comme priorité absolue pour notre école. 

Un certain nombre de chantiers que j’ai engagés en tant que ministre de l’Éducation nationale entrent en vigueur en cette rentrée. 

Je pense évidemment aux groupes de niveaux qui rentrent en vigueur cette année pour les classes de 6ème et de 5ème en français et en mathématiques, qui n’ont qu’un seul objectif : permettre à chacun de progresser, permettre à chacun d’élever son niveau, permettre à chacun d’apprendre, d’être libre, de poser toutes les questions pour progresser et faciliter aussi le travail d’enseignants avec des élèves qui connaissent des difficultés comparables et qui donc peuvent être mieux pris en charge pour avancer et pour progresser en français et en mathématiques. 

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En cette rentrée, j’ai fait également le choix de généraliser les évaluations nationales dans toutes les classes de l’école primaire et du collège. Parce que la réalité, c’est que si on veut élever le niveau, si on veut pouvoir accompagner le mieux possible nos élèves, on doit avoir la meilleure connaissance possible de leurs difficultés, de leurs acquis pour leur permettre de progresser. 

Et puis, entrent en vigueur aussi cette année un certain nombre de mesures, notamment s’agissant du brevet. Vous le savez, dans un lycée par département, nous mettons en œuvre à partir de cette année une prépa seconde, pour des élèves qui n’ont pas eu leur brevet, pour préparer leur entrée au lycée. Puisqu’on le sait, un élève qui n’obtient pas son brevet est un élève qui aura a priori des grandes difficultés ensuite au lycée. Et donc, il faut mettre tous les moyens possibles pour lui permettre de préparer cette entrée au lycée. Un certain nombre de textes sur le nouveau brevet devaient être pris avant cette rentrée. Vu la situation institutionnelle et le fait que le Gouvernement gère les affaires courantes, ces textes réglementaires n’ont pas pu être pris, mais je ne doute pas qu’ils le seront dans les prochaines semaines, les prochains mois, par la future équipe. 

Parce qu’ils ont un objectif, là aussi, c’est d’élever le niveau avec un brevet qui doit être plus exigeant, avec une part plus importante donnée aux épreuves terminales par rapport au contrôle continu, avec le correctif académique supprimé. Ça, nous l’avons fait dès l’année dernière. Depuis le dernier brevet, il n’y a plus de correctif académique. Pour mémoire, ce correctif académique, c’était ce système qui consistait à gonfler les notes artificiellement de nos élèves pour atteindre un taux de réussite le plus élevé possible. Et vous avez vu qu’à la suite de ma décision de supprimer le correctif académique, le taux de réussite au brevet de juillet dernier a été au plus bas quelque part depuis une dizaine d’années. Mais je crois surtout qu’il a été au plus près de la réalité depuis une dizaine d’années. On ne gagne jamais rien à mettre la poussière sur le tapis ou à cacher la vérité. Je crois qu’on gagne toujours tout à faire la transparence et à chercher la plus grande exigence possible pour nos élèves. 

En cette rentrée, un certain nombre de dispositifs entrent aussi en vigueur, s’agissant du civisme, qui est une valeur absolument essentielle pour notre école. Nous avons décidé de doubler le volume horaire de l’enseignement moral et civique, l’éducation civique, à partir de la classe de 5ème. Ça veut dire que chaque semaine, désormais, il y aura un temps dédié à l’éducation civique. Il permet également d’aborder l’éducation aux médias et à l’information, beaucoup d’autres enjeux. Et désormais, il y a un temps dédié dans le programme d’histoire-géographie sur ces questions d’EMC. 

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Il y a par ailleurs un certain nombre d’écoles qui expérimentent en cette rentrée la tenue scolaire unique ou l’uniforme. Je pense que ce sera intéressant de suivre les résultats de cette expérimentation pour ensuite avoir un vrai débat au niveau national et en tirer toutes les conséquences sur une généralisation ou non de cette tenue scolaire unique. 

Enfin, troisième point qui me semble évidemment majeur et qui est pour moi un combat absolu, c’est évidemment la lutte contre le harcèlement scolaire. Vous le savez, c’est un combat que je mène depuis que je suis en situation de le mener. C’est un combat qui me prend aux tripes. C’est un combat majeur pour moi à titre personnel, mais je crois aussi profondément que c’est un combat majeur pour l’école, parce qu’on n’apprend pas bien quand on n’est pas heureux d’être à l’école. Parce que les enseignants n’exercent pas bien quand ils voient qu’il y a du malheur, de la tristesse, de la souffrance dans leur classe et parce que le bonheur, ça doit rester toujours un objectif politique, bien sûr, mais aussi un objectif pour nos services publics et pour l’école de la République en particulier. Et donc, c’est un combat que j’entends continuer à mener. 

Vous le savez, je me suis beaucoup inspiré des pays scandinaves et notamment du Danemark où je m’étais rendu. Le Danemark étant l’un des pays européens qui a vraiment réussi à mettre fin, à faire reculer ce fléau du harcèlement scolaire. On s’en est inspiré. Il y a pour moi un triptyque qui est essentiel : la prévention, la détection et la mobilisation. 

La prévention, c’est ce que certains ont appelé les cours d’empathie, en tout cas, des temps dédiés à l’apprentissage du respect de l’autre, de la bienveillance, de la tolérance. On les a expérimentés dans 1 200 écoles l’année dernière et ils seront généralisés cette année à toutes les écoles. 

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Ensuite, la détection. J’avais engagé en tant que ministre de l’Éducation nationale un événement inédit. Un questionnaire d’auto-évaluation du harcèlement avait été adressé à 8 millions d’élèves qui l’avaient rempli. Ça avait été le cas ici, évidemment, à l’école La Fontaine, comme dans toutes les autres écoles, qui nous permettent d’identifier au niveau national l’ampleur du phénomène et au niveau local, d’identifier des situations que les équipes parfois n’identifient pas, et de permettre d’y répondre. 

Et puis enfin la mobilisation, puisque, c’est toute la société qui doit se mobiliser, puisque, je le redis ici, le harcèlement, c’est un poison dont l’antidote est en chacune et chacun d’entre nous : parents d’élèves, familles d’élèves, personnel de l’Éducation nationale, et évidemment, élèves. Et donc, c’est toute la société qui doit se mobiliser. 

Et donc, à compter d’aujourd’hui, une nouvelle campagne de communication inspirée des méthodes qui ont fonctionné dans les pays scandinaves est lancée. Elle permet de mettre des adultes en situation de harcèlement, avec des scènes de harcèlement, hélas, qui existent dans nos écoles, et de les mettre en situation pour interpeller quelque part l’ensemble de la société sur la dureté et la réalité du harcèlement. Voilà le point que je voulais faire sur la rentrée scolaire. 

Vous le savez, je l’ai toujours dit, l’école, c’est la mère des batailles. Dans toutes les fonctions qui ont été les miennes, évidemment en tant que ministre de l’Éducation nationale et de la jeunesse, en tant que Premier ministre, j’ai toujours considéré que l’école était la mère des batailles parce que l’école, c’est l’assurance-vie de la République et parce que ce qui se joue ici dans les salles de classe, c’est tout simplement l’avenir de notre pays à tout point de vue. Et donc, vous pouvez compter sur moi, toutes les fonctions qui seront les miennes à l’avenir, à la place où je serai, pour continuer à mener ce combat avec toutes les femmes et tous les hommes engagés pour l’école de la République.



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